Malgré son dynamisme et son activité croissante, le centre hospitalier René Dubos de Pontoise doit faire face à une équation financière compliquée. Avec un déficit important, la direction envisage un plan de retour à l’équilibre, qui fait grincer des dents du côté des syndicats de l’établissement. Le directeur arrivé il y a quelques mois, Alexandre Aubert, explique les raisons de ce choix.

 

 

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Alexandre Aubert, précédemment directeur de l’hôpital d’Eaubonne, a rejoint Pontoise au mois de mai 2016.

 

Le centre hospitalier de Pontoise paye-t-il plusieurs années de laxisme dans sa gestion ? Suite au passage d’un commissaire aux comptes, l’établissement a dû revoir sa comptabilité. Plusieurs manquements aux normes financières ont été repérés et ont dû être modifiés, comme le calcul des durées d’amortissement du matériel par exemple. Résultat ? Un déficit structurel estimé à 15 millions d’euros, alors que l’établissement annonçait un budget à l’équilibre depuis plusieurs années. Si le directeur, Alexandre Aubert, refuse de parler de laxisme, il évoque une évolution manquée :

 

 

Le travail est donc conséquent dans les prochaines semaines pour la direction : elle va devoir se plier à de nouvelles normes, tout en cherchant des pistes d’économies potentielles. Depuis plusieurs semaines, elle rencontre les agents dans plusieurs réunions pour expliquer la situation. Un plan de retour à l’équilibre est évoqué : il va falloir réduire les dépenses et augmenter les recettes :

 

 

Ce plan de retour à l’équilibre déclenche l’ire des syndicats, particulièrement actifs sur l’établissement. Ils estiment devoir payer une nouvelle fois pour les erreurs de gestion commises par le passé. Deux mesures cristallisent les tensions : le temps de travail pour les équipes de nuit, et la fin de la rémunération du temps de déjeuner des équipes de jour. Des avantages uniques à l’hôpital de Pontoise selon la direction, qui doivent être repensés :

 

 

Selon le directeur, certaines payes ont même été bloquées à cause d’irrégularités trop importantes :

 

 

Ce plan devra être mis en place rapidement, pour revenir à l’équilibre dans les prochaines années. Des investissements importants doivent être mis en place, comme la modernisation du bâtiment médico-chirurgical. Un chantier évalué à 80 millions d’euros.