Coup d’envoi de la nouvelle exposition « Turbulences et les quatre éléments », subligraphies par Éric Milochau et compositions abstraites par Pierre Gauthier, jusqu’au 15 novembre à l’Espace Gingko’Art.

15 septembre - 15 novembre pour le site

Éric Milochau est né le 7 décembre 1962 à Paris. L’artiste, peintre et musicien, vit et travaille à Pontoise.

La théorie des quatre éléments est la théorie qui place le feu et l’eau, l’air et la terre au centre d’un système de correspondances symboliques. Il ne faut donc pas comprendre le mot « élément » avec sa signification actuelle, réduite aux domaines physique et chimique. Il s’agirait plutôt de « carrefours de sens », à mi-chemin entre le réel et l’imaginaire, comme peut l’être une peinture. Ce sont ces « peintures élémentaires » que l’alchimie a réutilisées, avant que l’alchimie ne se réduise à la chimie et que la chimie ne réduise la signification du mot « élément ».

« Quelques lectures qui ont jalonné ma vie m’ont bouleversé, « l’hypothèse Gaïa » de James Lovelock, « le singe nu » de Desmond Morris, « une brève histoire du temps » de Stephen Hawking, les œuvres de Rupert Sheldrake et ses champs morphogénétiques… Petit à petit, j’ai éprouvé le besoin dans mes tableaux et dans ma musique d’en venir à l’expression de l’universel, de l’essentiel, du retour à l’essence même de ce que sont notre nature et la nature elle-même. De contrer ce monde fou de l’humanité qui a perdu son sens. Après avoir traité de ma pagaille intérieure, il m’a fallu traiter de la pagaille extérieure ! Merci Baleines, merci dauphins de nous rappeler dans votre glissade incessante au milieu des eaux que la nature a besoin d’être caressée avant tout, et non brusquée, exploitée torturée. Si le rêve m’a permis de survivre, l’espoir me permet de vivre.»

 

« La culture, c’est un peu comme le bonheur, ça se partage.»

 

Pierre Gauthier, compositions abstraites. pour le sitePierre Gauthier revisite le thème des tournesols monochromes depuis l’année 2013 pour se consacrer pleinement à cette série qui comprend aujourd’hui plus de huit cents variations.

Ses œuvres abstraites, dominées par des couleurs sombres, tranchent avec les compositions figuratives et les collages.

Durant cette période, l’artiste expérimente ses premiers brous de noix. L’utilisation de ce médium, habituellement utilisé par les artisans, lui offre un jeu d’opacité et de transparence, ainsi que des possibilités chromatiques, allant du marron au noir. Les compositions ainsi réalisées délaissent la ligne qui marquait jusque-là son œuvre, pour lui préférer des formes charpentées, des traces assemblées en un signe se livrant immédiatement à la vue. Le brou de noix est fabriqué à partir de l’enveloppe verte de la noix, pilée jusqu’à former une poudre qui sera ensuite diluée dans de l’eau chaude.

Dans cette œuvre, la couleur noire recouvre presque intégralement la toile qu’elle n’épargne que par de rares percées. Elle dévoile par endroits une matière brune, répandue au préalable, de manière à faire apparaître dans un même temps une forme et une surface sur lesquelles le peintre peut alors travailler.

Par la confrontation de ces deux couleurs, l’artiste cherche à explorer la capacité du noir à illuminer par contraste le blanc qu’il cerne ou laisse deviner.

 

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