La compagnie Justiniana renouvelle l’approche du répertoire lyrique, avec cet « opéra comédie musicale » à l’humour féroce, le 2 octobre au Figuier Blanc d’Argenteuil, dans le cadre du Festival d’Île de France.
Une grosse bourgade du nord de l’Irlande où la famine fait rage ; mais ce pourrait être n’importe quelle autre ville du monde, hier ou aujourd’hui. Gros plan sur une famille pauvre, le père à l’usine, la mère enceinte, quatre enfants, rien à manger… À l’orée de la ville, une affiche annonce un parc d’attractions : Welcome in Paradise, entrée gratuite ! Magique, lumineuse, colorée, cette fête fait tourner la tête des enfants, qui se gavent de tous les bonbons du monde. Mais les petits disparaissent un à un.
Que sont-ils devenus ? L’objet de la pièce sera de garder le suspense le plus longtemps possible…
Voici un aperçu des premières scènes des Enfants à croquer, conte satirique inspiré du texte « Modeste proposition pour empêcher les enfants des pauvres en Irlande d’être à la charge de leurs parents et pour les rendre utiles au public », écrit par Jonathan Swift, en 1729.
Ce texte court, incisif, est reconnu aujourd’hui comme une féroce critique sociale de l’Irlande en crise et un trésor d’humour noir. Cette version de l’ensemble Justiniana se propose d’élargir le tableau jusqu’à notre époque en récession. Dans cet opéra sans chef, avec neuf musiciens autonomes en fond de scène, le compositeur Étienne Roche place un chœur d’enfants au centre du dispositif scénique. Dans une logique totalement immersive, le public est invité à participer, tandis qu’un chœur amateur répond au milieu des spectateurs. L’autre particularité de cet « opéra comédie musicale » réside dans le mélange des genres.
Avec la présence d’un cinéaste, Mike Guermyet, aux côtés de Charlotte Nessi dans le travail de mise en scène, la pièce s’offre des allers-retours permanents entre image, texte, musique, chorégraphie, théâtre et chanson. En osant toutes les transgressions et les anachronismes, l’ensemble Justiniana traduit ainsi au mieux l’effrayante modernité de la Modeste proposition de l’auteur des Voyages de Gulliver.
Ensemble Justiniana
Compagnie nationale d’art lyrique et musical
Étienne Roche, composition (commande d’état)
Claude Tabet, livret
Mike Guermyet, Charlotte Nessi, mise en scène
Un opéra satirique et grinçant inspiré de l’univers fantastique de l’auteur des Voyages de Gulliver
En coproduction avec le Théâtre Montansier –Versailles et Le Centre culturel Le Figuier Blanc – Argenteuil
Une production de l’Ensemble Justiniana en coproduction avec Les 2 scènes – scène nationale de Besançon et le Théâtre Edwige-Feuillère de Vesoul.
Avec le soutien du Fonds de création lyrique et l’aide à la diffusion d’Arcadi Île-de-France
À Argenteuil
De 14h à 16h – Balade urbaine
De l’Art Déco à l’Art Nouveau
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