La Caverne, une adaptation théâtrale de l’allégorie de la caverne de Platon, sera présentée au Foyer Communal de Neuville-sur-Oise le 17 septembre à l’occasion des Journées du Patrimoine.

12193775_1032505336781683_6873287929193276221_nCyprien Palude tient une faïencerie en périphérie de la ville. Dans le centre, un gigantesque quartier d’affaires monopolise toutes les ventes de la région. Alors que sa fille tente de changer de vie, Cyprien doit faire face, seul, dans un monde qui n’est plus le sien.

 

La science-fiction et le théâtre ont un point commun : celui d’inventer des mondes. La Caverne nous plonge dans un univers futuriste où l’image – audiovisuelle – a pris le pas sur la réalité au point de conduire notre société vers une forme de régime despotique où règnent les publicités, les centres commerciaux et où sont mis à mal les « petits producteurs ». Il y a une question que je me suis souvent posée en travaillant sur cette allégorie : qui est ce « on » qui dirige ? Qui est ce « on » qui laisse les êtres humains dans l’ignorance ? Platon donne ici toutes les bases d’un récit dystopique, relativement proche de 1984 de George Orwell. Dans l’allégorie de la caverne, Platon décrit le parcours initiatique du prisonnier relâché qui tente péniblement de lever les yeux vers le soleil et d’accéder à ladite « connaissance ». La Caverne, nous devrions la décrire comme une anti-allégorie : l’objectif n’est plus, en effet, d’en sortir, mais d’y entrer. Prenons le récit à l’envers et imaginons-nous un instant vivre dans ce monde. Si la « caverne » représente le monde de l’image et de l’illusion, un monde qui semblerait riche et prospère, ce monde-là ne nous semblerait-il pas plus beau et merveilleux que le nôtre ? Ne voudrions-nous pas nous battre pour y vivre ? Et si vivre, c’était autre chose ? Et si nous étions, à l’instar des prisonniers de la caverne, enchaînés et incapables de maîtriser notre propre destin ? Cyprien Palude fait partie de cette génération d’hommes et de femmes dépassés par leur temps, qui tentent d’agir dans un monde qui n’est plus le leur. Comment survivre quand c’est la société entière qui débloque ? Et si la caverne de Platon prenait vie sous nos yeux, comment réagirions-nous ? Alex Adarjan

 

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D’après la république de Platon

Mise en scène & adaptation : Alex Adarjan

 

Scénographie : Hannah Antoni

Costumes : Salomé Brussieux

Création lumière et régie : Céline Ollivier

Création musicale : Yuthou-Diego Hak-Lopes

Maquillage : Morgane Vandé

Avec :

Félix Blin-Bellomi – Marie Gebhard – Sarah Gfeller – Olivier Mansard – Maxime Picot – Séverine Wolff

 

La compagnie

Né d’un désir commun d’appréhender l’espace et l’imaginaire, Spleen Théâtre raconte l’art autrement. Au sein d’un réel laboratoire de création, les artistes explorent le plateau et interrogent les limites de l’art aujourd’hui.

 

Félix Blin-BellomiFBB

C’est aux côtés de Laurence Varenne que Félix découvre le théâtre. Il s’intéresse d’abord à la danse, au mime et au clown avant de rejoindre en 2014 la Compagnie du Cygne à Montpellier. Il y travaille actuellement sur le spectacle Étreinte. Plus récemment, il intègre le Conservatoire Départemental Henri Dutilleux à Clamart et se tourne vers le théâtre d’objet.

 

 

 

 

 

Marie GebhardMG

Formée initialement au Conservatoire de Nancy, Marie intègre l’école Claude Mathieu. Également musicienne de formation, elle pratique le violoncelle, la flûte à bec, la guitare basse et le chant. En 2013, elle monte avec la compagnie Demain Existe, Cendrillon, de Joël Pommerat, dans lequel elle tient le rôle éponyme. Plus récemment, elle met en scène Le Songe d’une Nuit d’Été de William Shakespeare.

 

 

 

 

 

Sarah GfellerSG

Après avoir suivi une formation à « L’entrée des artistes » aux côtés d’Olivier Belmondo, Sarah prend des cours de mime et continue un training avec la coach et metteure en scène Rubia Matignon. Polyglotte, elle enchaîne les rôles au théâtre comme au cinéma. Elle a joué en 2015 dans Le Soulier de Satin, Noces de Sang et La Reine de Césarée (Théâtre du Nord-Ouest).

 

 

 

 

 

Olivier MansardOM

Olivier commence sa carrière au cinéma dans Les Amants du Pont Neuf de Léos Carax et dans La Sentinelle d’Arnaud Desplechin. Sportif de haut niveau, il exerce pendant dix ans le karaté et la boxe avant de s’intéresser à la danse. De sa rencontre avec Simon Abkarian naissent deux projets, L’Ultime Chant de Troie et Titus Andronicus au Théâtre National de Chaillot.

 

 

 

 

 

Maxime PicotMP

Maxime fait ses armes à l’atelier du Théâtre de Bruxelles avant d’intégrer, en Bretagne, le cours de Frédérique Minguant. Il y monte Lorenzaccio d’Alfred de Musset. Au même moment, il décide de lancer sa carrière cinématographique et enchaîne les rôles dans divers courts et moyens-métrages. Il joue notamment dans Lune Rouge de Guillaume Ménard et L’arpenteur de Thomas Tourtelier.

 

 

 

 

 

Séverine WolffSW

Après une formation en danse au Conservatoire de Strasbourg, Séverine est embauchée au CCN-Ballet de Lorraine où elle commence à pratiquer le théâtre. Sur Paris, elle intègre d’abord les Cours Florent avant de jouer au Trianon en 2008 (Ségou et ses Chapeaux), à l’Espace Beaujon en 2013 (Legs : Grenouilles) et au Théâtre de Ménilmontant en 2015 (Speed dating @ home).

 

 

 

 

 

Le metteur en scène : Alex AdarjanVAC

C‘est à l’âge de neuf ans qu’Alex monte pour la première fois sur les planches. Il fréquente d’abord les ateliers de la Troupe de l’Escapade avant de rejoindre le Théâtre Uvol dans le Val d’Oise, où il grandit. À sa passion pour les arts de la scène s’ajoute un goût de l’écriture qui le poussera, dès l’adolescence, à composer ses premiers textes.

À dix-huit ans, Alex intègre l’école de formation d’acteurs Septième Acte, présidée par

Alexandra Lamy. Il y reçoit un enseignement pluridisciplinaire aux côtés d’artistes renommés : Sophie Kerbellec, Alain Prioul, Valérie Antonijevitch ou encore Frédéric Souterelle. Il y travaille des rôles comme Figaro (Le barbier de Séville, Beaumarchais), Ian (Anéantis, S.Kane), Zucco (Roberto Zucco, B.Koltès), Lopakhine (La Cerisaie, A.Tchekhov).

Parallèlement, il apprend l’histoire du théâtre et l’économie du spectacle vivant à l’Université de la Sorbonne-Nouvelle. Il constitue, avec un groupe de jeunes comédiens rencontrés sur les bancs de la faculté, un collectif qui portera d’abord le nom « Les Mauvais ». En septembre 2013, alors qu’il n’a que dix-neuf ans, il entreprend de monter son premier spectacle, une adaptation de La Vénus d’Ille de Prosper Mérimée. Alors qu’au même moment, « les Mauvais » explose, Alex s’associe à la Compagnie Entre Cour & Jardin, dirigée par Élisabeth Jongbloet et Chloé Rischard. Il est rejoint par quelques anciens des Mauvais. Après plusieurs mois de travail sans le sou, la troupe s’offre une semaine de représentations au Théâtre du Proscenium, dans le XIE arrondissement de Paris. Ce premier spectacle est un échec, tant artistique que commercial, et Alex doit quitter la Compagnie Entre Cour & Jardin.

C’est alors qu’il décide de fonder sa compagnie, Spleen Théâtre, héritière de l’utopie des Mauvais. Avec deux comédiens qui le suivent depuis le début, Alexis Caumel et Christophe Taveneau, il reprend La Vénus d’Ille. Mais le projet ne prendra vraiment son essor qu’à l’arrivée de nouvelles têtes (Axelle Viala, Samantha Introzzi, Marlène Génissel et Félix Blin-Bellomi entre autres). Après plus d’un an de silence, La Vénus d’Ille renaît de ses cendres le

19 septembre 2015 au Théâtre de Neuville-sur-Oise. Le spectacle connaît alors un immense succès.

En tant que comédien, Alex incarne Louis dans Juste la Fin du Monde de Jean-Luc Lagarce à la Salle Jacques Tati à Saint-Germain-en-Laye, dans une mise en scène d’Isabelle Mestre.

Fort de ces dernières expériences, il s’entoure de nouvelles personnes pour l’élaboration d’un nouveau spectacle, La Caverne. Il apprend par ailleurs d’autres métiers et travaille pendant plusieurs mois comme chargé de diffusion pour Fi-Solo Company. Il collabore également avec le réalisateur Nicolas Khamsopha sur le film Jeanne, présenté au Festival de Cannes en 2015.

 

Affiche réalisée par Hannah Antoni.

Réservation souhaitée à : contact@spleentheatre.com