Les Amis de la Terre Val d’Oise, Val d’Oise Environnement et SOS Vallée de Montmorency ont décidé de déposer un recours en annulation au tribunal administratif contre la déclaration d’Utilité Publique du tronçon Est de l’Avenue du Parisis. Les trois principales associations du collectif Vivre sans BIP se battent depuis plusieurs années contre le projet.

bipestLe 25 avril dernier, le préfet du Val d’Oise a pris l’arrêté déclarant d’Utilité Publique le tronçon Est de l’Avenue du Parisis (ex Boulevard Intercommunal du Parisis ou BIP). Celui-ci doit permettre de relier la RD 301, à hauteur de Groslay et la RD 84A, à hauteur de Bonneuil-en-France.

 

Un coup dur pour les Amis de la Terre Val d’Oise, Val d’Oise Environnement et SOS Vallée de Montmorency qui ont déposé un recours en annulation devant le tribunal administratif. Les associations dénoncent « une enquête publique lacunaire », alors que les habitants de Groslay, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Arnouville et Bonneuil-en-France, traversés par le futur tronçon, avaient été consultés à la fin de l’année 2015. « Alors que le tronçon Est de l’avenue est soi-disant le premier d’un programme comprenant également le tronçon ouest de Groslay à Soisy-sous- Montmorency et un Transport en Commun en site Propre (TCSP), aucun des effets de ce programme dans son ensemble n’est étudié, comme la loi l’exige », juge le collectif Vivre sans BIP, qui dénonce depuis plusieurs années « l’accroissement des nuisances et de la pollution atmosphérique » engendrées par le projet et son « inutilité tant en termes de besoins de circulation ».

 

Celui-ci dénonce également un projet incompatible avec le Schéma Directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). « L’avenue du Parisis est en effet identifiée dans le SDRIF comme réseau de transports collectifs, ce qu’elle n’est manifestement pas puisqu’il s’agit d’une 2×2 voire 2×3 voies routières sans le Transport en Commun en Site Propre (TCSP) qui avait été présenté lors de la concertation de 2012 », assure-t-il.

 

Enfin, les associations s’inquiètent toujours du financement des travaux. « Tandis que les finances du département sont dans un état délétère et que le conseil départemental vient encore d’augmenter les impôts fonciers pour boucler son budget, les sources de financement de ce projet d’envergure ne sont pas connues », s’agacent-elles.