En plein débat public sur le projet EuropaCity, Ali Soumaré, secrétaire fédéral du PS chargé de la vie associative, salue dans une tribune au Huffington Post la « fantastique opportunité que représentent ces investissements privés aussi massifs dans des territoires aussi déstructurés ».

Vue d'EuropaCity depuis l'A1C’est l’un des projets les plus controversés de l’Est du Val d’Oise. EuropaCity, immense complexe regroupant commerces, hôtels et loisirs, doit sortir de terre à l’horizon 2024 dans le Triangle de Gonesse. Face à l’opposition de nombreuses associations, qui pointent des chiffres de création d’emplois surévalués ou un impact négatif pour l’environnement, Ali Soumaré défend pourtant une toute autre position, celles des banlieues délaissées. Face aux arguments arguments des opposants, dont les réactions « oscillent grand scepticisme et rejet total », l’ancien conseiller régional d’Ile-de-France préfère pour sa part retenir « une fantastique opportunité dans ce trop long contexte de sous-investissement » dans les territoires défavorisés.

 

Pour lui, « le projet Europacity est l’une des solutions pour surmonter l’enclavement économique et physique [des]territoires », sans pour autant « tout résoudre ». « C’est la dynamique de transformation qu’il propose qui importe, la logique de flux aussi car celle du stock participe paradoxalement à assigner à résidence encore davantage : un des maux absolus des banlieues », précise-t-il.

 

« Exigeons que le débat soit au niveau des enjeux de nos territoires »

 

Alors que le débat public a été prolongé jusqu’au 13 juillet, Ali Soumaré appelle donc à la mobilisation. « Le projet Europacity suscite le débat ? Tant mieux, mais prenons-y vite part, sinon il risque d’être confisqué par les tenants de positions dogmatiques », lance-t-il. Et d’ajouter : « Exigeons que le débat soit au niveau des enjeux de nos territoires ! Refusons par exemple qu’il tourne exclusivement autour du nombre exact d’emplois générés ou de l’origine géographique des bénéficiaires de ces emplois ».

 

Le socialiste appelle également à repousser « la simple logique comptable et le cloisonnement par territoire ». « Oui le projet doit permettre de créer des emplois accessibles aux habitants de ces territoires, mais pas seulement », insiste le secrétaire fédéral du PS chargé de la vie associative.

 

Désormais, l’ancien élu régional suggère de s’inspirer d’autres projets. « Inspirons-nous du projet Eurodisney qui a transformé l’Est de la région Île-de-France. Inspirons-nous de la création du Stade de France pour l’accueil de la Coupe du monde de football 1998 qui a profondément transformé la Seine Saint-Denis ».