Il ne s’agit pas de condamner Renart. Il n’est pas question non plus d’excuser ses actes, mais simplement de tenter de les comprendre, du 6 au 10 avril au Théâtre de l’Usine, à Éragny-sur-Oise.

Renart est souvent vu comme un personnage hypocrite, fourbe, perfide et faux. Il apparaît pourtant que Renart ne fait que répondre à un besoin fondamental, légitime à chacun et né de l’instinct de survie : manger. Dans ce contexte, où est donc la limite entre l’excusable et l’insupportable ? À partir de quand peut-on comprendre et excuser la trahison, et peut-on seulement condamner celui qui tente de survivre ?

Nous vivons aujourd’hui dans une société « malade » où, dans un contexte de crise, on nous apprend chaque jour que demain est incertain, et qu’il faut se préparer au pire. Par ailleurs, notre société nous offre à observer l’étalage d’une abondance superficielle, hors d’accès pour la plupart, et dans laquelle se complait une minorité. C’est une violence inouïe, qui brise des vies, qui atteint les gens au plus profond de leur estime, et de leur fierté.

Cette abondance indécente d’un petit nombre peut être assimilée à une guerre des classes à l’instar de ce que la plupart vivaient au Moyen-Âge. Chacun est focalisé sur l’idée de s’en sortir. L’envie n’est donc pas, ici, de condamner Renart. Il est rusé, intelligent, et utilise ses atouts pour sa simple survie et celle de sa famille. Il n’est pas question non plus d’excuser ses actes, mais simplement de tenter de les comprendre.

A-t-il raison ou tort d’agir ainsi ? Qui pourrait le dire…

 

Compagnie Hubert Jappelle

Création, Interprétation et Manipulation
Bérengère Gilberton
Sylvie Weissenbacher

Adaptation
Sylvie Weissenbacher

Construction marionnettes
Bérengère Gilberton

Mise en scène
Bérengère Gilberton
Sylvie Weissenbacher

avec la participation de
Hubert Jappelle
Nicolas Jappelle

En partenariat avec le festival les Francos