Léa et Hannan sont, dans la mythologie hébraïque, l’équivalent de Tristan et Yseult, ou encore de Roméo et Juliette. Un couple d’amoureux que rien, pas même la mort, ne peut séparer. S’inspirant de ce mythe, Shlomo Anski a écrit, en 1920 à Varsovie, Dibbouk, devenu depuis lors un classique du théâtre yiddish. À découvrir les 6, 7 et 8 avril au Théâtre des Arts.

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Le compositeur et contrebassiste de jazz François Mechali, et le metteur en scène Marc Prin, reprennent la trame de Dibbouk pour en faire oratorio. À l’histoire incarnée par un narrateur et deux acteurs, se superpose l’expression musicale des états d’âme. Contrebasse et flûte à bec en épousent les méandres, dans une partition enrichie d’une texture sonore préenregistrée – batterie et percussions, sons numérisés – qui auréole le récit d’une dimension orchestrale, les 6, 7 et 8 avril au Théâtre des Arts.

 

D’après Shlomo Anski • composition, direction musicale François Mechali • mise en scène, scénographie Marc Prin • adaptation Agnès Marietta • comédienne Valérie Crouzet • contrebasse François Mechali • flûtes à bec Benoît Sauvé • chant Chloé Cailleton, Manu Domergue • piano Jozef Dumoulin • création lumière Pierre Montessuit
François Mechali :

francoismechali_03« Contrebassiste polyvalent et grand technicien, François Mechali s’exprime avec un égal talent dans des contextes aussi divers que le jazz classique, les musiques modales et la musique improvisée européenne. Son style repose sur la solidité, la vélocité, l’intensité narrative et le sens du risque… » Voici comment le présente le dictionnaire du jazz (Editions Robert Laffont).

Il débute par des Études classiques au conservatoire de Versailles. Parmi les premières étapes décisives, il cofonde le Cohelmec ensemble, joue dans le Dharma et la Machi-Oul big band. Il est appelé très rapidement à travailler régulièrement avec Anthony Braxton, Joachim Kuhn, Kenny Wheeler, Shahib Shihab, Buddy Collette, Charlie Mariano, Stu Martin, Enrico Rava, Daniel Humair, François Jeanneau, Michel Portal, Martial Solal, Didier Lockwood, Tony Coe, Fredy Studer… La liste pourrait être, bien entendu, plus longue. Grâce à ce parcours jonché de rencontres, il est très actif sur la scène internationale du Jazz et joue dans de nombreux festivals.

En dehors de son parcours de musicien de Jazz, son bagage technique classique et son intérêt profond à participer à d’autres expériences enrichissantes lui permettent de participer à de nombreuses créations dans le domaine de la musique contemporaine : Ubu à l’Opéra, les Lectures de Michaux, Les Travaux d’Hercule… d’Antoine Duhamel. Le Rouge et le Noir (opéra de Claude Prey), L’Histoire du Soldat de Igor Stravinsky, des œuvres de Georges Aperghis, Elliot Scharp. Il joue avec Ars Nova (diverses pièces de Marius Constant…..).

Il a été élu en 1989 par un jury de critiques spécialisés parmi les meilleurs musiciens de l’année. Il a été codirecteur de l’ORJ de Lorraine avec Barry Altschul de 1992à1994 (concerts en France et en Allemagne). Son activité discographique est très importante puisqu’il a enregistré plus de 60 albums à ce jour dont 5 sous son nom : Le grenadier-voltigeur avec Kenny Wheeler et Radu Malfatti…, Orly and Bassalbum solo, Détachements d’orchestres avec Daniel Humair-Larry Schneider et l’ensemble Ars Nova, L’Archipel, opéra pour chœur-orchestre et trois chanteurs solistes et La Transméditerranéenne projet de rencontre entre la musique Arabo-Andalouse,le Jazz et la musique classique européenne.

Il est en résidence à Thiais en 1998 et en 2000 pour la commande et la création du Dibouk, à Fontenay aux roses en 2001 pour La Transméditerranéenne, à L’apostrophe scène nationale de Cergy-Pontoise et du Val-d’Oise en 2003-2004 pour la commande et création d’Histoires Simples. Une nouvelle résidence autour d’Histoires simples a eu lieu au Centre des Arts à Enghien-les-Bains tout au long de l’année 2004-2005.

Il est nommé Chevalier des Arts et des Lettres en 2007.