Alors que le débat public sur Europacity vient de s’ouvrir, les opposants au projet préparent la riposte. Ils viennent de mettre en ligne sur Internet la bande annonce d’une série de reportages qui devraient suivre, pour dénoncer ce gigantesque projet de complexe commercial, culturel et de loisirs.

Vue d'EuropaCity depuis l'A1La série s’intitule « EuropaCity, Au-delà du papier glacé ». Elle est résumée dans une bande annonce [à découvrir ici] qui dure 4 minutes et demi, où le message est clair : Europacity ne doit pas voir le jour à Gonesse. Sacrifices de terres agricoles, trop plein de centres commerciaux, emplois supprimés ou encore fréquentation surestimée, la vidéo brosse tous les dégâts que pourrait engendrer ce projet d’envergure pour le territoire.

 

Les opposants, réunis dans le collectif pour le Triangle de Gonesse veulent profiter du débat public, qui vient de débuter, pour se faire entendre. Ils espèrent susciter un large mouvement de protestation contre ce projet d’un nouveau genre prévu pour l’instant à l’horizon 2024. Ils s’appuient notamment sur l’intervention de Jacqueline Lorthois, urbaniste socio-économique, qui ne mâche pas ses mots dans la vidéo : « Europacity pour moi, c’est le symbole même de l’horreur économique ! », « un caprice de milliardaire ».

 

D’autres vidéos devraient suivre précise le collectif. Mais leur nombre va dépendre du montant récolté par la campagne de financement participatif. L’objectif est de réunir 25 000 €, alors 5 765€ ont déjà été collectés. Cet argent ne va pas uniquement servir à financer la réalisation de ces reportages. Le collectif pour le Triangle de Gonesse a d’autres idées en réserve pour peser dans le débat. Il souhaite créer un nouveau site Internet et compte aussi imprimer différents documents de campagne anti-Europacity pour les distribuer. Une pétition a également été mise en ligne et comptabilise plus de 470 signatures.

 

Le projet Europacity est porté par le groupe Immochan, filiale immobilière du groupe Auchan qui met sur la table 3,1 milliards d’euros. Il s’agit de construire sur 80 hectares un complexe de commerces, loisirs et hôtellerie.