Un enfant qui n’aime pas le cirque, un amoureux d’une huître, une fan de Sheila… Dans « La fin du monde est pour dimanche », à voir les 11 et 12 mars à Pontoise, François Morel décline ses humeurs tendrement mélancoliques.

Capture d’écran 2016-03-08 à 10.15.29VOnews : Ce spectacle est composé comme une métaphore de la vie, du lundi au dimanche, de la naissance à la mort ?

François Morel : Oui, la vie serait une semaine… Et chacun en quittant la salle se demande à quel jour de la semaine il est arrivé. Je tente de rassurer le public, la fin du monde est pour dimanche mais pour dimanche en huit, on a encore un peu de temps devant nous…

 

Drôle de titre pour ce spectacle qui est avant tout une ode à la recherche du bonheur ?

Ce titre a été emprunté à Michel Audiard. La phrase est issue de la première page de son très beau livre, célinien, désespéré « La nuit, le jour et toutes les autres nuits ». On a toute la semaine en effet pour chercher sinon le bonheur, le partage de beaux instants avec les autres.

 

Le temps qui passe et la nostalgie sont très présents dans vos spectacles. C’est une obsession ?

Le temps qui passe est très présent dans mes spectacles, mais je crois que ça m’échappe. Je décide des sujets que je traite jusqu’à un certain point. Il semblerait parfois que ce sont les sujets qui me choisissent. Je ne suis pas partisan du « c’était mieux avant » mais j’ai la nostalgie des gens que j’aimais et qui ont quitté le monde.

 

Humour et poésie sont deux ingrédients dont nous avons besoin dans notre période plutôt troublée ?

Je pense que j’aurais beaucoup de mal à faire des spectacles sans humour. Je tente de ne pas en rajouter dans la douleur du monde. Je vois un spectacle comme un moment de partage et de consolation. S’il y a un peu de poésie, alors tant mieux. Une poésie qui lorgnerait plutôt du côté de Sempé que de Leconte de Lisle.

 

« La fin du monde est pour dimanche » de François Morel, vendredi 11 et samedi 12 mars à 20h30
Théâtre des Louvrais, place de la paix à Pontoise
01 34 20 14 14

 

LE VAL D’OISE DE FRANÇOIS MOREL

« Valdoisien depuis 25 ans, j’aime bien me balader en forêt de Montmorency, vers le château de la chasse. J’aime bien aller les samedis et les dimanches sur les marchés où les commerçants sont forts sympathiques et bon professionnels, à St Leu

La Forêt, Ermont, Eaubonne… J’aime bien aller à Auvers-sur-Oise, visiter la maison du docteur Gachet, m’attabler à l’Auberge Ravoux, monter jusqu’au cimetière où le lierre réunit à jamais les deux frères Van Gogh. Quand je ne sais plus quoi lire, je vais voir Catherine et Gilles de la librairie Le Presse-Papier à Argenteuil qui connaissent parfaitement la littérature ».