Le préfet du Val d’Oise a signé le 30 novembre l’arrêté transférant le patrimoine de l’office HLM AB-Habitat (ABH) à la Société Coopérative d’Intérêt Collectif (Scic) Seine Accession. Un choix déploré par la CGT, qui pointe le surcoût engendré par cette option et craint une baisse de la qualité de service pour les résidents d’Argenteuil et de Bezons.

abh.jpgC’est la fin d’un long feuilleton. Alors que le divorce au 1er janvier 2016 entre Argenteuil et Bezons est scellé depuis plusieurs mois [voir article], l’avenir de l’office HLM de l’agglomération restait incertain. Après étude des propositions de reprise émises par Val d’Oise Habitat (VOH), Logirep, la Scic Seine Accession, Haut-de-Seine Habitat et SIA Habitat, il a finalement été décidé transférer le patrimoine ainsi que les responsabilités d’ABH à la Scic Seine Accession. Le préfet a pris l’arrêté officialisant la décision ce lundi.

 

Une décision qui ne convient pas au syndicat CGT de l’office. « Ce choix est préjudiciable au Service Public, aux intérêts des locataires, des personnels », estime-t-il. Autre reproche, le coût de ce transfert. « Ce choix engendre des surcoûts de gestion (au moins + 2 millions d’euros par an) qui aura des répercussions sur la qualité de service, les loyers, les réponses aux besoins des locataires et sur les personnels », assure la CGT. Et de dénoncer le nouveau mode de gestion : « Ce choix ne va pas dans le sens d’une gestion de la politique du logement par l’ensemble des élus de notre territoire, se désole le syndicat. De plus les collectivités ne vont représenter que 30% du Conseil d’administration de la SCIC. Les autres membres n’auront aucun compte à rendre à la population d’Argenteuil et de Bezons ».

 

« La Ville d’Argenteuil ne lâchera rien »

La décision du préfet a également fait réagir Georges Mothron, maire d’Argenteuil, qui a fait part de « sa totale déception ». L’édile fustige un choix guidé par des pressions politiques. « Il ne fait nul doute que le Gouvernement a fait pression sur le Préfet pour aboutir à cette décision inepte dictée par le député, décision profitant à lui seul », estime-t-il. Georges Mothron assure cependant que des actions seront prochainement engagées pour contester la décision. « Suite à différents dysfonctionnements constatés lors de l’appel à candidature, des recours pour rupture d’égalité seront prochainement déposés par plusieurs candidats injustement évincés », promet-il.