Le SAMU 95 était mobilisé ce vendredi lors des attentats à Paris et Saint-Denis. Cinq équipes ont été mobilisées sur le terrain, provenant d’Argenteuil, Eaubonne, Gonesse et Pontoise. « Les équipes de garde sont arrivées très rapidement sur place, explique Agnès Ricard-Hibon, chef de service du SAMU 95. Certaines ont géré le tri et la prise en charge des victimes. D’autres ont transporté les blessés graves dans les hôpitaux parisiens. » Le matin-même, l’organisation avait pris part à un exercice sur table attentats multi-sites.

SAMU95Ils étaient parmi les secours le soir du drame. Cinq équipes du SAMU 95, composées de 3 à 5 personnes et provenant d’Argenteuil, Eaubonne, Gonesse et Pontoise ont rejoint les lieux des attentats de Paris et Saint-Denis. Agnès Ricard-Hibon, chef de service du SAMU 95, raconte : « On a eu un appel du SAMU 93, nous précisant qu’il y avait eu une explosion au stade de France, et qu’il fallait monter des équipes supplémentaires. Plusieurs équipes ont été dépéchées sur le Stade de France, des équipes de garde d’Argenteuil et Gonesse. Rapidement, on a eu l’information comme quoi c’était un attentat multi-site, car il y avait plusieurs fusillades sur Paris également. Là c’est enclenché le rappel de l’ensemble des personnels, pour renforcer les effectifs. Il y a 5 équipes qui ont été montées rapidement : Argenteuil, Eaubonne, Gonesse et deux sur Pontoise. Une équipe de pédiatre s’est positionnée à l’hôpital Necker et une équipe de Pontoise en plus en attente en Seine-Saint-Denis, car avec ces attentats multi-sites, on garde toujours des équipes en réserve au cas où. On fait par étapes. Il y a des équipes qui étaient au poste médical avancé, sur le site du Bataclan, sur le site du stade de France. Ils ont géré les victimes, soit le tri et la prise en charge avant l’évacuation. Et d’autres ont transporté des victimes qui étaient en urgence absolue dans les hôpitaux parisiens. »

Un déploiement exceptionnel, auquel les équipes étaient préparées. « Ces situations sont exceptionnelles, mais on est préparé par des exercices. Le matin même il y avait un exercice sur table attentats multi-sites. Les personnels sont entraînés et savent comment réagir. «  Mais moins de 72 heures après la tuerie, les équipes médicales ont désormais besoin d’être prises en charge psychologiquement. « Ils ont été confrontés à des images terribles. En ce moment un débriefing médico psychologique a lieu. Les personnels qui étaient sur place sont en train de débriefer avec les psychologues et les psychiatres, pour s’exprimer, évacuer le stress lié à ce type d’intervention. »