Deux des terroristes du Stade de France se sont fait exploser à une dizaine de mètres d’eux. Rachid Temal, patron du PS Val d’Oise, et son ami Bley Mokono accompagné de son fils de 13 ans venaient de commander un sandwich quand le souffle des explosions les a jetés au sol. Ils racontent à la camera de VOtv : “Nous sommes des miraculés”.

 

Les deux amis se sont retrouvés dimanche soir. Heureux de se revoir après être sortis indemnes de l'attentat du Stade de France où deux terroristes se sont fait sauter à dix mètres d'eux.

Les deux amis se sont retrouvés dimanche soir. Heureux de se revoir après être sortis indemnes de l’attentat du Stade de France où deux terroristes se sont fait sauter à dix mètres d’eux.

 

Ce dimanche soir, ils ont le sourire aux lèvres, heureux de se retrouver. Il est 17 heures, Rachid Temal est venu rendre visite à Bley Mokono chez lui à Cergy. Son ami est mal en point. Blessé à la clavicule, il a un tympan percé et un bras en bandoulière après avoir reçu des bris de verre suite à l’explosion. Rachid Temal a eu plus de chance. Il souffre d’une oreille, mais il commence à ressentir une douleur dans l’épaule. Amis de 20 ans, ils se taquinent. “Le plus costaud n’est pas celui que l’on croit”, lance le patron du PS à son copain grand et baraqué avant de parler de “Bley, le héros” : “après la première explosion, il a été secourir une dame qui était au sol”. Elle avait sur elle “des chairs et des morceaux d’os du terroriste qui s’est fait exploser”, raconte Bley Mokono. J’ai compris que c’était un acte terroriste et pas une explosion de gaz car à un moment l’homme était là devant nous et la seconde d’après il n’était plus là. Le Cergyssois aide la jeune femme à se relever et la confie à des policiers presents sur place. C’est alors qu’une nouvelle explosion retentit. La ceinture d’explosifs du deuxième terroriste.

 

Bley a croisé le regard des deux hommes. Il a vu le premier en sortant des toilettes, leurs épaules se sont frôlés. “Il transpirait. Je l’ai trouvé bizarre”. Le deuxième terroriste, il le voit à la sortie de la brasserie. “Il était agité, c’était bizarre je l’ai dit au patron de la brasserie”. Un patron qu’il a aussi secouru. “Les ceintures des terroristes auraient pu se déclencher quand nous étions à côté d’eux. C’est une chance absolue”, lance Rachid Temal. “On est des micraculés”, rebondit Bley. Avec une bombe avec des clous, on était finis”.

 

Chacun a eu peur pour l’autre, pour le fils de Bley surtout. Rayan, 13 ans, n’était plus là après les explosions. Il était parti aux toilettes. Bley ne le trouve pas. Son fils avait été finalement evacué par l’arrière de l’établissement.

 

Ce dimanche, à Cergy, les deux copains sont entourés de leur famille et amis, ils parlent facilement de l’attentat au Stade de France, ils plaisantent entre eux… mais ils reconnaissent ne pas regarder en boucle les chaînes d’info. La television n’est pas allumée dans le salon de la famille Mokono.