Alors que vient de débuter l’enquête publique sur le prolongement de l’Avenue du Parisis (ex BIP) à l’Est du Val d’Oise, les opposants au projet montent au créneau. Le collectif Vivre sans BIP dénonce « une provocation à 2 mois de la COP 21 ».

bipestJusqu’au 2 octobre prochain, les habitants de Groslay, Sarcelles, Garges-lès-Gonesse, Arnouville et Bonneuil-en-France sont invités à se prononcer sur la création d’un tronçon de 5,5 kilomètres à l’Est du département, entre la RD301 à Groslay et et la RD84 à Bonneuil-en-France [voir article]. La portion doit permettre de prolonger l’Avenue du Parisis, axe routier reliant allant d’Est en Ouest du département. A terme, l’objectif est de créer une liaison entre les autoroutes A1 et A15.

 

« Un projet obsolète », tacle le Collectif Vivre sans BIP, farouchement opposé aux travaux depuis plusieurs années. Celui-ci pointe toujours l’impact écologique et ne croit pas que le bouclage de l’avenue du Parisis contribuera à améliorer la situation. Bien au contraire. « Le projet va générer plus de circulation et donc plus d’effet de serre », estime Vincent Gayrard, membre du collectif. La concertation est donc vécue comme « une provocation à 2 mois de la COP 21 », qui réunira des représentants du monde entier sur les questions climatiques.

 

Pour le collectif, l’utilité du prolongement est également discutable. « Le projet du Dôme de Sarcelles est compromis par la construction du Colisée à Tremblay et EuropaCity sera desservi par le BIP actuel », lance-t-il.

 

Vers un recours des associations ?

Selon les membres du collectif, le projet n’est pas compatible avec le Schéma Directeur de la région Ile-de-France (SDRIF). « L’avenue du Parisis y est en effet identifiée en tant que réseau de transports collectifs, ce qu’elle n’est manifestement pas puisqu’il s’agit d’une 2×2 voire 2×3 voies routières sans le Transport en Commun en Site Propre (TCSP) qui avait été présenté lors de la concertation de 2012 », assurent-ils. Un détail qui pourrait pousser le collectif à aller en justice. « Il ne s’agit pas d’une fin en soi », reconnaît cependant Vincent Gayrard, qui précise cependant que « s’il le faut, le collectif déposera un recours ».