Opposés au mariage entre 17 communes de Seine-et-Marne, membres de la communauté de communes Plaines et Monts de France (CCPMF), avec les Agglomérations Roissy Porte de France (CARPF) et Val de France (VDF), dans le Val d’Oise, les élus de Seine-et-Marnais ne désarment pas. Ils viennent d’adresser une lettre ouverte au Premier ministre.

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En juillet dernier, la Commission régionale de la coopération intercommunale (CRCI), réunie par le préfet d’Ile-de-France, a confirmé le nouveau périmètre le la future agglomération regroupant la CARPF, VDF et une partie de la CCPMF [voir article], malgré l’opposition unanime et catégorique des élus de la communauté de communes Plaines et Monts de France. Ce sont ainsi les 37 maires des différentes villes, issus de différentes sensibilités politiques, qui ont décidé d’alerter Manuel Valls, dénonçant un démantèlement organisé pour « des raisons bien éloignées de l’intérêt général ».

 

Les élus s’interrogent sur la décision de scinder l’intercommunalité en deux « sans concertation préalable », ainsi que sur le « rattachement de 17 de ses communes à une entité située dans le Val d’Oise satisfaisant, à elle seule, au seuil de population requis par la loi de modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles (MAPTAM) ». Et d’ajouter : « Pourquoi vouloir démanteler une Communauté active pour ses habitants, alors même que la loi ne la concerne pas, son siège étant hors de l’unité urbaine de Paris ? »

 

« Un projet ubuesque, sans aucun socle légal valable »

 

Les maires pestent ainsi contre le maintien du périmètre malgré la forte opposition. « Tous les acteurs territoriaux ne s’y trompent d’ailleurs pas : les conseils municipaux de la CCPMF ont unanimement délibéré contre ce nouveau découpage arbitraire, ainsi que deux des trois intercommunalités impliquées et une majorité écrasante de la Commission Régionale de Coopération Intercommunale », arguent-ils. Et d’ajouter : « Et pourtant… ce projet ubuesque, sans aucun socle légal valable et en défaveur notoire des habitants, est obstinément soutenu par le Préfet de Région, représentant de l’Etat sur notre territoire ».

 

Désormais, les maires de Seine-et-Marne appellent le gouvernement à agir. « En France, le Pacte Républicain s’appuie, dans le cadre de la loi, sur le respect de la volonté de la population et de ses représentants », écrivent-ils, avant de conclure : « Maintenir le démantèlement de la CCPMF reviendrait donc clairement à bafouer ce pacte pour faire prévaloir les intérêts particuliers ou électoraux sur l’intérêt général ».