Ancien patron du FN 95, Alexandre Simonnot vient de se voir notifier son exclusion du parti. Désormais l’élu de Taverny n’écarte plus l’idée d’être candidat aux prochaines élections Régionales « si une liste de droite nationale se monte en Ile-de-France ».

Alexandre Simonnot avec Jean-Marie Le Pen à Pontoise en mars 2015

Alexandre Simonnot évoque sa proximité avec Jean-Marie Le Pen comme motif de son renvoi du FN.

Le courrier qui scelle l’avenir d’Alexandre Simonnot au Front National est laconique, à peine cinq lignes. Sans surprise, l’élu tabernacien devra rendre sa carte. Convoqué le 1er septembre dernier devant les instances disciplinaires du FN [voir article], il n’aura finalement pas réussi à convaincre ses jurés. Ou plutôt ses « bourreaux », dixit l’ancien chef de file frontiste. « Je vis cela comme une haute trahison », se désole-t-il.

 

Alexandre Simonnot ne cache pas son amertume à l’encontre de Marine Le Pen, qui a signé de sa main le courrier d’exclusion. « J’ai honte de lui avoir accordé ma confiance, renchérit l’élu. Si j’avais su ce qu’elle deviendrait, j’aurai soutenu Bruno Gollnisch ou un autre lors de la succession de Jean- Marie Le Pen à la tête du FN ». Il égratigne surtout une nouvelle fois Florian Philippot, numéro deux du mouvement, qu’il accuse d’organiser le renvoi de nombreux militants de longue date, avec l’ambition de prendre la tête du parti un jour. Et de prédire : « La prochaine à se faire exclure sera Marine Le Pen ».

 

Vers une candidature aux Régionales ?

 

Sans parti, Alexandre Simonnot assure ne pas se décourager. Désormais libre de ses actes et de ses paroles, il ne cache plus ses désaccord avec la politique de la direction du FN. « Je suis soulagé de ne plus être complice de ce Front National qui va droit dans le mur », tacle l’ancien frontiste, qui pointe le manque de militantisme sur le terrain et la mise à l’écart des proches de Jean-Marie Le Pen.

 

Aussi, il souhaite continuer à s’engager politiquement. « Je me présenterai à toutes les élections auxquelles je peux me présenter », lance l’élu. Une décision qui pourrait le conduire à participer aux élections Régionales de décembre prochain sous les couleurs d’un rassemblement concurrent au FN. « Si on a besoin de moi, je m’y plierai volontiers », promet le tabernacien.

 

Une éventuelle candidature qui pourrait surtout lui permettre d’affronter Wallerand de Saint-Just, son ancien avocat, tête de liste du Front National en Ile-de-France, mais surtout membre de la commission qui a voté son renvoi. « C’est anti-déontologique », s’agace Alexandre Simonnot qui entend bien répondre à sa manière. « Je lui barrerai la route par tous les moyens », tranche-il.