Stars du cinéma, milliardaires, écrivains, ils seront nombreux à séjourner sur ses rives. Depuis le début du 19ème siècle, le lac d’Enghien offre un havre de paix et de dépaysement à seulement 12 kilomètres de la capitale. Mais avant d’être un beau cygne majestueux, il ressemblait plutôt à un vilain petit canard.Image 3

A l’origine, le lac n’est qu’un vaste marécage couvert de joncs et de nénuphars. On y chasse le canard et, à part les chasseurs et les pêcheurs, ce lieu, inhospitalier, n’intéresse pas grand monde. Il faudra attendre la fin du 18ème siècle pour que les choses changent. En 1766, Louis Cotte, prêtre et féru de sciences, découvre à proximité du lac, un ruisseau puant. Après examen, Il en déduit la présence de soufre, connu depuis l’Antiquité pour ses vertus thérapeutiques. Les eaux sulfurées d’Enghien vont alors faire la fortune de ce petit coin du val d’Oise et transformer le marécage.

Un premier établissement thermal voit le jour en 1779. C’est le début du thermalisme à Enghien. La guérison d’un ulcère du roi Louis XVIII par les eaux sulfurées et l’arrivée du train vont accélérer la transformation du hameau d’Enghien. On crée des commerces,  un casino pour distraire les clients des Thermes et on aménage les berges du lac pour accueillir les visiteurs de plus en plus nombreux. Rapidement, les joncs cèdent la place à de somptueuses résidences qui vont accueillir la jet set de l’époque. En quelques décennies, l’étang marécageux se transforme en un magnifique lac.

On y fait de la voile, de l’aviron, du pédalo. On y verra les premiers avions, les premiers essais des films en couleur. Le lac devient la vitrine d’Enghien-Les-bains et l’est toujours. Aujourd’hui, on y tire les feux d’artifices, on y écoute des concerts sur une scène flottante et on continue à y pratiquer des activités nautiques.

200 ans après ses premiers aménagements, il reste un lieu d’émerveillement pour petits et grands. Un drôle de destin pour un marécage qui n’intéressait personne.