Le Cergy-Pontoise Handball (CPHB) s’apprête à disparaître, faute de pouvoir honorer ses engagements financiers. Le club, dont l’équipe féminine évoluait encore dans l’élite il y a cinq ans, vient en effet d’annoncer son dépôt de bilan. La justice devrait officialiser la fin de l’aventure le 21 juillet prochain.

CPHB20132014.pngC’est un coup de tonnerre pour le sport valdoisien. Le Cergy-Pontoise Handball n’alignera aucune équipe pour la saison à venir, pour la première fois depuis sa création en 1984, sous le nom d’ASAN Cergy Handball. Et pour cause, le club vient d’annoncer sa disparition prochaine. Un véritable crève cœur pour Michel Laurent, président du CPHB. « Le dépôt de bilan est en cours. Nous attendons les dernières pièces pour déposer notre dossier », précise-t-il. La chose pourrait être faite « à la fin de la semaine ».

 

Le dénouement d’une situation rendue difficile par le manque de sponsors, une masse salariale trop importante et les difficultés économiques des collectivités territoriales, liées aux baisses de dotations de l’Etat. « En 2014, nous espérions des sponsors que nous n’avons pas eu », se désole Michel Laurent, qui salue en revanche le soutien sans faille des partenaires du club. « Le Conseil départemental, l’Agglomération de Cergy-Pontoise et la mairie de Cergy ont toujours été à nos côtés. »

 

Le Cergy-Pontoise Handball a également souffert des récents mauvais résultats de son équipe féminine, qui avait réussi l’exploit d’évoluer en première division lors de la saisons 2010 – 2011. Un an plus tard et une onzième place synonyme de relégation, les joueuses préfectorales avaient retrouvé le championnat de D2F. Après avoir manqué de peu leur retour dans l’élite, en terminant deuxième de la saison 2011 – 2012, les « Tigresses » avaient entamé une lente descente au classement, jusqu’à être reléguée en Nationale 1 à l’issue de cette saison 2014 – 2015.

 

Un contexte difficile pour le handball féminin

 

Au delà du cas du CPHB, Michel Laurent souligne les difficultés pour les clubs féminins, plus fragiles que leurs homologues masculins. Des propos qui trouvent écho dans la situation d’autres équipes de handball, elles aussi en difficulté, à l’instar de Le Havre et Mios-Bègles, qui évoluaient cette saison en LFH, premier échelon national féminin. Des clubs qui devraient en revanche pouvoir défendre leurs chances la saison prochaine.

 

Des écuries plus solides que Cergy-Pontoise, club non professionnel. « C’est l’une des difficultés d’être un club semi-pro », ajoute le président. En effet, le club était essentiellement composé de bénévoles. Outre les joueuses, seules cinq personnes étaient salariées de l’association sportive.

 

Si l’avenir du CPHB est scellé, que les passionnés de handball de l’agglomération se rassurent cependant. Un nouveau club va voir le jour à Cergy, fondé par des anciens du CPHB.