Le lac des Ciments, située sur les communes de Beaumont-sur-Oise, Mours et Nointel est désormais la propriété du comité régional Ile-de-France Picardie de la fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESM). L’organisation aménage et sécurise depuis plusieurs semaines le lieu, pour accueillir ses premiers plongeurs à la rentrée. Un projet valorisant pour un site problématique depuis plusieurs années.

 

Beaumont-sur-Oise, nouvelle capitale de la plongée sous-marine francilienne. Le comité régional Ile-de-France Picardie de la fédération française d’études et de sports sous-marins (FFESM) a acquis le lac de Beaumont-sur-Oise, surnommé « lac des ciments » ou encore « lac bleu », anciennement propriété de l’entreprise de cimenterie Calcia et cédé pour un euro symbolique. L’organisation va y développer sa première base de sports sous-marins en milieu naturel en région Ile-de-France. « Ce sera le plus gros centre à terme de plongée de France et certainement d’Europe, explique Francis Merlo, président du comité interrégional IDF-Picardie. C’est le seul trou à 200 km autour de paris qui fait 30 mètres de fond, c’est pour ça qu’il est aussi intéressant. Nous cherchons depuis des dizaines d’années un site tel que celui-ci. »

 

Un investissement de près de deux millions d’euros au total : le comité proposera ainsi de la plongée scaphandre, de l’apnée, de la nage avec palmes mais aussi des formations à l’audiovisuelle ou à l’archéologie sous-marine. Depuis plusieurs semaines déjà, le site est progressivement sécurisé et aménagé. Objectif : décourager les nombreux visiteurs qui s’introduisent sur ce site privé depuis de nombreuses années déjà, attirés par l’eau turquoise. Un lieu magnifique, mais mortel : de nombreux drames, liés à des courants descendants très forts et des hydrocutions ont endeuillé le site depuis plusieurs années. A l’été 2013, 3 personnes s’étaient noyées dans le lac. « Les jeunes ne se rendent pas compte de la dangerosité du site, regrette Francis Merlo. Les eaux sont froides et profondes. »

 

Les contrôles des forces de l’ordre aux abords du site ont été renforcés depuis l’été meurtrier de 2013. Des barbelés et des grillages plus résistants sont actuellement posés tout autour du bois entourant le lac. Et durant 4 week-ends consécutifs, 1200 bénévoles se sont relayés pour évacuer une quantité importante de déchets, consécutive à 40 ans de pique-nique sauvage. Des constructions neuves, incluant des salles de cours, un foyer et une boutique doivent être progressivement bâties dans les deux années à venir. Mais les nombreux licenciés du comité régional et des régions voisines n’ont plus que quelques semaines à attendre pour explorer les eaux profondes du lac. « Ca fait des mois que mes plongeurs me tannent ! Surtout avec les beaux jours. Mais il n’y aura pas de plongée avant que le site ne soit sécurisé, que les jeunes ne rentrent plus, et que ce soit équipé en sanitaires et en électricité. » Des travaux qui devraient durer tout l’été. Les premières plongées sont attendues pour le mois de septembre.