Dans un courrier adressé par Georges Mothron, à Jean-François Carenco, préfet de la région Île-de-France, le maire UMP d’Argenteuil accuse l’Agglomération d’Argenteuil-Bezons (CAAB) de ne pas participer aux réunions organisées sur les modalités de la dissolution prochaine de l’intercommunalité. Faux, selon la CAAB qui assure même avoir sollicité récemment l’élu sur le sujet.

MothrongeorgesCe n’est un secret pour personne, le divorce entre Argenteuil et Bezons va  provoquer à l’horizon 2016 la disparition de l’Agglomération regroupant les deux villes. Alors que chacune d’elle se tournera vers une nouvelle intercommunalité, Georges Mothron, vient de solliciter le soutien du préfet d’Ile-de-France pour faire avancer les échanges.

 

Selon lui, la CAAB, présidée par le socialiste Philippe Doucet, refuserait de participer aux réunions organisées autour de la répartition de l’actif et du passif de l’agglomération entre ses deux communes membres. Parmi les inquiétudes de Georges Mothron, l’avenir des agents et l’incertitude quant à leur avenir. Argenteuil et Bezons vont en effet se répartir, lors de la dissolution de l’agglomération, les personnels.

 

« Force est malheureusement de constater que je me heurte à l’inertie, à la passivité, pour ne pas dire à l’obstruction volontaire, de l’exécutif de la CAAB », écrit le maire d’Argenteuil, qui en appelle désormais au préfet pour débloquer la situation. Et de conclure : « En refusant de participer aux réunions mises en place par l’Etat, l’Agglomération et ses dirigeants témoignent d’une rare irresponsabilité et d’un rare mépris, tant des autorités, que des autres élus, des citoyens et de la notion même de service public ».

 

« Nous avons sollicité la mairie d’Argenteuil »

 

Une version démentie par les services de l’Agglomération. Cette dernière évoque même un courrier adressé à Georges Mothron en avril dernier. Un document co-signé par Philippe Doucet et par Dominique Lesparre, maire de Bezons, dans lequel les deux élus interrogeaient leur homologue sur la continuité du service public, l’avenir des projets engagés, l’économie ou encore… l’inquiétude du personnel. « Nous n’avons pas reçu de réponse », précise l’Agglomération.

 

Contrairement à Georges Mothron, qui évoque plusieurs réunions portant sur la répartition entre Argenteuil et Bezons, la CAAB affirme n’avoir été invitée à participer qu’à une seule assemblée, en 2014, alors que la ville d’Argenteuil souhaitait quitter l’Agglomération dès janvier 2015. « Le DGS avait contacté le sous-préfet, assure l’Agglomération. A cette époque, nous ne connaissions pas la préfiguration de la Métropole de Paris (qu’Argenteuil souhaite rejoindre), ni les éléments de calendrier. C’était prématuré ».

 

A en croire l’Agglomération, une seule autre réunion aurait été organisée en 2015. Un rendez-vous ne portant que sur des aspects économiques, notamment le remboursement d’une partie de la dette de l’agglomération à la ville d’Argenteuil. « La ville n’a pas pu fournir les justificatifs et a obtenu un délai d’un mois », assure la CAAB.

 

Cette dernière, qui déclare déjà avoir commencé à travailler sur diverses questions, notamment celle de la continuité du service public, se dit ainsi ouverte aux discussions.