Statu quo aux Courriers d’Ile-de-France (CIF), filiale du groupe Kéolis. Depuis lundi, plusieurs sites du transporteur sont bloqués dans le Val d’Oise, en Seine-et-Marne et en Seine-Saint-Denis, empêchant la circulation de nombreux bus. Les syndicats fustigent le rejet de leurs demandes formulées dans le cadre des négociations annuelles obligatoires (NAO) et certaines propositions de la direction.

La mobilisation continue à Goussainville où des salariés grévistes des Courriers d’Ile-de-France bloquaient toujours le dépôt ce mercredi matin. Depuis lundi, aucun bus ne sort du site. Les négociations sont toujours dans l’impasse alors que les syndicats sont toujours mobilisés sur place, notamment pour défendre le niveau des salaires des nouveaux embauchés.

 

 

Un inquiétude nuancée par la direction des CIF. « Un nouveau conducteur n’a pas la même expérience qu’un ancien », justifie Jean-Olivier Ehkirch, directeur des Courriers d’Ile-de-France. Il précise par ailleurs que chaque salarié bénéficierait du salaire « normal » au bout « d’un ou deux ans ».

 

Toujours sur le plan salarial, les syndicats souhaiteraient profiter plus largement des bénéfices enregistrés par la compagnie, qui se révèle l’une des filiales les plus importantes du groupe Kéolis. La direction évoque pour sa part une année 2014 « correcte » sans bénéfices « phénoménaux pouvant être redistribués ». Celle-ci rappelle également qu’elle recrute e nouveaux salariés chaque année.

 

Un contexte tendu

 

Du côté des syndicats, on n’entend pas capituler. La CGT appelait jeudi matin la direction du groupe à revenir « à la table des négociations ».

 

 

Jean-Olivier Ehkirch dénonce un blocage « illégal » du site de Goussainville, alors qu’un bloc de béton placé à l’entrée du parking empêche toujours les bus de sortir. Conséquence, aucun service minimum ne peut être mis en place, alors qu’une majorité de salariés ne serait pas en grève selon la direction. « Le taux de grévistes ne représente que 20% des salariés sur l’ensemble des sites », assure le directeur.

 

Selon l’entreprise, plusieurs bus et locaux auraient par ailleurs été victimes de dégradations sur les différents sites franciliens des CIF. Celle-ci évoque des bris de vitres, des tags, des pneus crevés ou encore des actions sur les armoires électriques. Une durée de « quinze jours minimum » est même évoquée pour la remise en état du matériel concerné sur l’ensemble des sites.

 

A moins d’un accord mercredi soir, lors de négociations organisées au Mesnil-Amelot (77), le mouvement devrait se poursuivre ce jeudi dans une partie du Val d’Oise. Le site de Louvres n’étant pas bloqué, certains bus circulaient normalement ce mercredi, notamment sur le réseau Grand’R.