Ce jeudi, dix personnes ont été placées en garde à vue à Pontoise dans le cadre d’un vaste trafic de pièces automobiles. Les suspects sont soupçonnés du vol de nombreuses voitures en région parisienne dans le but de revendre des pièces détachées sur internet et dans les pays de l’Est.

vol voituresL’enquête des gendarmes a commencé en octobre dernier. Le groupe, décrit comme très organisé, commettait une quinzaine de vols de voiture par semaine. Au total, « des centaines » de vols leur sont reprochés, indique une source proche de l’enquête. La gendarmerie précise par ailleurs que « particulièrement actifs, les membres du réseau agissaient à grande échelle en Île de France et en Picardie, puis acheminaient les véhicules volés, en pièces détachées, vers la Pologne et d’autres pays d’Europe de l’Est ». Plusieurs départements ont été ciblés : Yvelines, Val-d’Oise, Seine-Saint-Denis et Oise.

 

Les voleurs ciblaient principalement des véhicules de marque française (Peugeot, Renault et Citroën) dont ils déjouaient les systèmes de sécurité grâce à des « valises de diagnostic », qui permettent d’ouvrir et de faire démarrer une voiture sans clé, et sans effraction, précise-t-on.

 

Dans la journée, les voitures étaient démontées et découpées. Les pièces, moteurs de deux ou trois ans, boîtes de vitesse, sellerie et roues étaient ensuite revendus sur un site internet de petites annonces entre particuliers. D’autres pièces, comme les portières, calandres, pare-chocs ou tableau de bord, étaient « stockées dans des entrepôts » avant d’être expédiées, par lots, dans les pays de l’Est, en Pologne notamment, où elles se revendaient plus facilement.

 

L’enquête, pilotée par l’Office central de lutte contre la délinquance itinérante (OCLDI), a mobilisé « une centaine de gendarmes », appartenant notamment à la section de recherches de Versailles, a souligné la source.

 

A l’issue de leur garde à vue, les 10 suspects devraient être présentés à un juge d’instruction de Pontoise en vue d’une mise en examen éventuelle, a précisé une source judiciaire.