Alors que le Syndicat des Transports d’Ile-de-France (Stif), a adopté la mise en place du forfait Navigo unique à 70 euros par mois, Valérie Pécresse monte au créneau pour dénoncer le coût réel de la mesure, estimé à 485 millions d’euros, alors que le coût annoncé était de 400 millions d’euros. La présidente du groupe régional Mouvement Populaire, candidate UMP aux prochaines élections régionales, se demande qui devra payer l’addition.

STIFCarteNavigo2012.jpgL’adoption du Pass Navigo unique à 70 euros par mois continue de diviser. Mercredi, le conseil d’administration du STIF a validé la mise en place du projet qui permettra désormais à tous les Franciliens de voyager au prix du forfait zone 1-2. Une promesse de campagne de Jean-Paul Huchon, président socialiste du Conseil régional, mise en place au 1er septembre 2015, qui devrait coûter cher plus cher que prévu. L’opposition régionale, pointe une étude. « Ce rapport révèle, suite à la réalisation d’une étude par le bureau d’étude 2b2p, qu’en année pleine, dès 2016, le coût du Pass Navigo à tarif unique s’élèvera chaque année à 523 millions d’euros dont 313 à la charge du conseil régional », assure Valérie Pécresse, qui accuse le Stif d’avoir menti sur le coût réel . « Alors que l’étude du bureau d’étude 2b2p a été réalisée au dernier trimestre 2014, pourquoi Jean-Paul Huchon et ses alliés d’EELV et du PCF ont-ils déclaré le 19 décembre dernier, au moment de la séance budgétaire, que le cout du Pass Navigo s’établissait à 400 millions d’euros par an ? », s’interroge l’élue, qui demande à savoir qui paiera la facture.

Si le coût annoncé de la mesure, évoqué dans la délibération votée ce mercredi, est passé de 400 millions à 485 millions d’euros, le Conseil régional a précisé que ces chiffres ne sont « encore que des estimations ». Une hausse qui devrait être supportée par les entreprises. La majorité ajoute en effet que « cette mesure sera financée d’une part par la Région Île-de-France et d’autre part avec le supplément de recette du Versement Transport induit par l’augmentation des taux plafond à compter du 1er juillet 2015, qui devrait produire une recette de plus de 210 millions d’euros en année pleine ».