Invité d’Europe 1 ce vendredi matin, François Pupponi, député maire de Sarcelles et président de l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU), a fait part de du nécessaire changement dans le mode d’attribution des logements pour contribuer au repeuplement.

pupponi.pngInterrogé par Thomas Sotto sur sa vision du repeuplement, le maire de Sarcelles a évoqué l’échec de la mixité sociale. « C’est compliqué. On a essayé pendant des années, on n’y arrive pas. Les gens ne veulent pas se mélanger, la mixité sociale, tout le monde en parle mais personne n’en veut pour soi », a estimé l’élu, faisant ens
uite écho aux propos controversés de Manuel Valls. « Pour casser l’apartheid dont le Premier ministre a parlé à juste titre, il faudra modifier complètement les règles d’attribution des logements, c’est compliqué. » Solution pour l’élu, « changer les règles », en tenant compte « de l’origine des personnes ». Selon lui, la tendance actuelle est au regroupement communautaire, autant dans les « quartiers » que dans les « beaux quartiers ».

Concernant la loi SRU, qui impose 25% de logements sociaux dans les communes de plus de 3000 habitants, le maire de Sarcelles n’est pas contre l’idée d’ « aggraver » les sanctions contre les mairies ne jouant pas le jeu. Mais des questions subsistent cependant pour Francois Pupponi : « Qui met-on dans ces logements sociaux ? La construction, on y arrive petit à petit, la loi SRU porte ses fruits. Mais après, c’est comment ces logements sont-ils attribués ? »

En conclusion, le président de l’ANRU voit la possibilité du changement sociologique dans les quartiers comme « quasiment mission impossible ».

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