Alors que la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC) a annoncé la fin de la prise en charge intégrale des aides à l’insonorisation des riverains des aéroports parisiens, Sébastien Meurant monte au créneau. Le président de l’Association de communes pour la protection de l’environnement et la limitation des nuisances aériennes (APELNA) et maire de Saint-Leu-la-Forêt, estime que cette remise en cause « va conduire à la mise en péril de nombreuses entreprises locales ».

 

 Les riverains des aéroports de Roissy et du Bourget ne seront plus indemnisés à 100%. La DGAC a en effet confirmé que le montant des aides à l’insonorisation allaient être revu à la baisse en 2015. Un dispositif qui avait exceptionnellement été reconduit pour l’année 2014, laissant le temps à de nouveaux riverains d’effectuer les démarches de remboursement de leurs travaux. « La prise en charge à 100%, obtenue durant le mandat du Président Sarkozy, avait permis à de nombreux riverains de bénéficier d’une isolation phonique performante et par voie de conséquence d’une isolation thermique », rappelle Sébastien Meurant, qui juge ainsi que « cette opération avait aussi pour résultat d’être vertueuse écologiquement » et économiquement, en permettant « à de nombreuses PME locales d’avoir du travail ».

Encore des dossiers de remboursement en cours

L’APELNA rappelle par ailleurs que le périmètre des logements éligibles a été élargi en 2013, alors qu’en 2014 la loi de finance a plafonné le montant de la Taxe sur les nuisances sonores aériennes (TNSA), affectée pour les aides à l’insonorisation. « Cette situation a eu pour effet de vider les réserves de la TNSA et mettre en difficulté la prise en charge des quelques 20 000 dossiers encore en attente », assure Sébastien Meurant. L’association demande donc « que les aides soient maintenues à un taux de 100% de prise en charge et que le plafond de la TNSA soit relevé de manière suffisante pour couvrir les dépenses estimées pour les 2 années à venir, sur la base des dossiers restants et les dossiers à venir en 2015 et 2016 ».

L’APELNA, précise par ailleurs avoir écrit à Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie et du développement durable pour obtenir un rendez-vous afin de connaître sa position sur le sujet.