Dans son éditorial paru dans le Cormeilles magazine de novembre 2014, Yannick Boëdec, maire UMP de Cormeilles-en-Parisis et président de l’agglomération du Parisis, monte au créneau pour défendre les collectivités locales, accusées d’être responsables du déficit public.

 

L es collectivités sont elles responsable du déficit public ? A en croire Yannick Boëdec, non. Le maire de Cormeilles-en-Parisis s’agace ainsi des accusations présentant les élus locaux en grand dépensiers. « Nous subissons actuellement une propagande lancée par le gouvernement et nos élus nationaux, relayée abondamment par les médias qui prétendent que les collectivités territoriales, et donc par là même les communes, sont responsables de la gabegie financière, responsables du déficit des finances publiques, et responsables d’un dérapage incontrôlé des dépenses… », se désole l’élu.

« Les dettes des collectivités ont baissé de 4 milliards d’euros »

En guise de réponse, l’édile rappelle que « les collectivités locales représentent 179 milliards d’euros, soit 9% de la dette ». il assure également que « durant le 1er semestre 2014, les dettes des collectivités ont baissé de 4 milliards d’euros tandis que celles de l’État augmentaient de 78 milliards ». Yannick Boëdec rejette en outre tout « dérapage incontrôlé » des dépenses des collectivités.

« Les dépenses des communes évoluent effectivement de manière assez significative (entre 3 et 4 % par an depuis quelques années), mais à y regarder de plus près, ces dépenses sont dues, pour une large part, aux conséquences des décisions votées par les mêmes qui nous demandent aujourd’hui de faire des économies », tacle l’élu, qui cite entre autre la réforme des rythmes scolaires.

« Le gouvernement s’éloigne volontairement des solutions nous permettant de rebondir »

S’il reconnaît que « des économies de structure sont indispensables » et que « le millefeuille administratif doit être revu », le maire de Cormeilles-en-Parisis appelle le gouvernement à stopper ses attaques contre les colelctivités locales. « Les collectivités bien gérées doivent-elles être asséchées au risque d’être mises en difficulté, alors que nous représentons 60% des investissements publics de notre pays ? », s’interroge-t-il.

Et de conclure : « À force de voir la paille dans l’œil du voisin et ne pas voir la poutre dans le sien, le gouvernement s’éloigne volontairement des solutions nous permettant de rebondir, et ce plan d’austérité sans aucune réflexion va bloquer encore plus notre économie ».