Alors que des parlementaires communistes se réuniront le 19 novembre prochain au péage de Chamant (60), sur l’autoroute A1, Jean-Michel Ruiz, patron du PCF 95 appelle à « renationaliser les autoroutes ».

 

Pour l’élu d’opposition à Mériel, il est nécessaire que l’Etat reprenne le contrôle de ses autoroutes. « La solution, c’est que les autoroutes dont la construction a été financée en grande partie par les contribuables revienne à l’État et donc au peuple », tranche-t-il. Et d’ajouter : « En 2005, les concessions d’autoroutes ont été totalement privatisées par un gouvernement de droite pour financer, déjà, le remboursement de la dette publique ».

Or, Jean-Michel Ruiz évoque la rentabilisation rapide des infrastructures. « Depuis la privatisation, les sociétés concessionnaires ont réalisé 15 milliards de dividendes versés aux actionnaires soit l’équivalent du prix de vente en 2005 ». Le communiste pointe ainsi du doigt les hausses de prix subies par les usagers aux péages. « Sur 100 euros de péages versés, ce sont entre 20 et 24 euros qui vont directement dans les poches des actionnaires », assure-t-il.

Pour le chef de file du PCF Val d’Oise, il est donc important que l’Etat nationalise de nouveau ses autoroutes, malgré un coût important. « On nous dit que cela va couter cher. Mais vaut-il mieux que l’argent des péages aille dans les poches des actionnaires ou serve à financer la transition écologique, pour améliorer les transports pour tous ? Pour nous, c’est clair l’urgence écologique et sociale impose notre choix », juge le communiste, qui assure par ailleurs que l’investissement concédé, « selon plusieurs études, serait vite rentabilisé ». Autre avantage, selon lui, il permettrait de contenir le prix aux péages.