Le procès de Maxim Lawson, tué il y a quatre ans à Villiers-le-Bel d’un tir de fusil de chasse, s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises des mineurs de Pontoise. A la barre, trois accusés qui nient les faits.

« Nous attendons que la vérité soit faite, qu’ils disent la vérité », lance Philomène Lawson, la maman de Maxim. « Le chemin est encore long, on est un peu épuisé », confie à son tour William, le père de Maxim. Venus avec leurs deux enfants, les parents du jeune homme de 20 ans réputé sans histoire espèrent obtenir des réponses au cours de ce procès qui s’ouvre ce lundi à huis clos aux assises des mineurs de Pontoise. A la barre, ils sont trois. Aujourd’hui âgés de 21 et 22 ans, les trois assassins présumés de Maxim, qui comparaissent libres, étaient mineurs au moment des faits. Accusés d’assassinat et de tentative d’assassinat, ils nient toute implication. Un quatrième jeune mis en examen, qui n’avait pas 16 ans au moment des faits doit être jugé devant le tribunal pour enfants.

« Une victime innocente d’une guerre qui ne le concernait pas », Me Caty Richard, avocat de la partie civile

Dans l’après-midi du 26 juin 2010, au volant de sa Peugeot 206, Maxim, sur le point de fêter ses 21 ans, croise deux copains à un arrêt de bus. Ces derniers lui demandent de les emmener dans le quartier des Carreaux pour récupérer des effets personnels. Alors que le véhicule est arrêté, des hommes encagoulés s’approchent et ouvrent le feu. Maxim reçoit une décharge de fusil de chasse en pleine tête, tirée à bout portant. Une demi-heure environ plus tard, il succombe à ses blessures. L’un des deux passagers est légèrement blessé, l’autre s’en sortira indemne.

Ce drame est intervenu dans un contexte de rivalité entre les quartiers des Carreaux et du Puits-la-Marlière de Villiers-le-Bel. Quatre jours plus tôt, la tension était d’ailleurs montée d’un cran après qu’un pitbull ait été renversé, entraînant des affrontements les jours suivants.

Pour l’avocate de la partie civile, Me Caty Richard, Maxime s’est retrouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. Le procès doit durer trois semaines.