Alertés par les défaites socialistes lors des législatives partielles, plusieurs élus de gauche, dont le maire d’Argenteuil Philippe Doucet, lancent un appel « pour une réforme fiscale redistributive afin de répondre à l’urgence sociale ». Des mesures qui doivent permettre de reconquérir l’électorat populaire, qui a largement contribué à porter Francois Hollande à la tête du pays. 

La popularité du gouvernement socialiste s’effrite, malmené dans les sondages, le PS n’a pas réussi à profiter de la dynamique de mai lors des législatives partielles. Un situation à laquelle souhaitent remédier 13 élus socialistes, qui jugent que ces défaites « témoignent d’une forte démobilisation, notamment parmi l’électorat populaire ». Un cœur de cible qu’il estiment urgent de reconquérir : « Ces citoyens s’interrogent sur le sens de la politique actuelle. Parce que nous souhaitons la réussite du gouvernement, nous pensons qu’il est temps de répondre à cette insatisfaction. »

 

Comment lutter contre ce désamour ? Les élus proposent de « remettre l’agenda économique et social en tête des priorités de l’action gouvernementale ». Autre suggestion, une grande réforme fiscale redistributive. Annoncée par Francois Hollande lors de sa campagne, celle-ci est jugée nécessaire par les signataires « pour restituer du pouvoir d’achat aux millions de salariés qui subissent la stagnation salariale et la difficulté croissante à boucler les fins de mois, à mettre de l’essence dans le réservoir, à payer le loyer ou les études des enfants ». Et de juger que « dans un système où la CSG pèse deux fois plus lourd que l’impôt sur le revenu, il est temps, pour la rendre équitable, de la rendre progressive ».

 

Pour ce faire, il faudrait alors fusionner les deux impôts selon eux. Une mesure qui aurait le mérite d’être à la fois simple à mettre en place et efficace selon eux : « Aucune contrainte technique ni budgétaire n’empêche de mettre en œuvre une telle réforme si la volonté politique existe. L’agenda du redressement ne saurait entraver celui de l’indispensable redistribution. Il est possible et juste, sans pertes de recettes pour l’Etat, d’augmenter de plusieurs centaines d’euros par an le pouvoir d’achat des ménages modestes ».