Accusé par le secrétaire départemental du MRC, Rachid Adda, d’avoir utilisé un événement public pour promouvoir sa campagne, le député sortant de la 8e circonscription et candidat à sa réélection, Francois Pupponi, contre-attaque. Le maire de Sarcelles pense « saisir la justice » pour obtenir des sanctions contre son accusateur, dont il qualifie la mise en cause de « tendancieuse, mensongère et diffamatoire ».

 Comme nous vous le révélions dimanche soir lors de notre live blogging dédié au premier tour des législatives, Rachid Adda, patron du MRC 95 et élu d’opposition à Sarcelles, a annoncé qu’il souhaitait saisir le conseil constitutionnel et la commission nationale des comptes de campagne sur l’élection de François Pupponi, maire de Sarcelles et candidat PS dans la 8e circonscription. Des poursuites contre le député sortant « pour infraction au code électoral en matière de financement de sa campagne et l’utilisation de moyen public, notamment en raison de sa prise de parole pendant 20 minutes lors d’une manifestation ayant bénéficié d’une subvention municipale exceptionnelle votée à peine 10 jours avant le 1er tour… Et cela après la fin de la campagne officielle », a-t-il expliqué.

 

Des accusations formellement démenties par François Pupponi qui parle d’une mise en cause « tendancieuse, mensongère et diffamatoire ». Selon le député, l’événement en question a été organisé dans un but purement solidaire. « Suite à une grave inondation aux Comores, la communauté comorienne de Sarcelles a sollicité la mairie pour obtenir une salle afin d’organiser une journée de soutien aux victimes. Comme cela a toujours été la pratique de la municipalité en de telles circonstances, un lieu a été gracieusement mis à disposition des représentants de cette communauté » explique-t-il. Un fait qui ne serait d’ailleurs pas si exceptionnel selon lui. « La sollicitation auprès de la mairie de la communauté comorienne a reçu le même traitement que celui dont avait bénéficié la communauté pakistanaise lors des inondations au Pakistan en 2010 » rappelle-t-il

 

Estimant que « cette nouvelle attaque, qui se situe en pleine campagne des législatives, vise tous les socialistes, dont Charlotte Brun, qui essaye de reconquérir la 7e circonscription du Val d’Oise, détenu par l’UMP Jérôme Chartier », l’élu pense engager une action en justice aux côtés de la municipalité. Il explique qu’ils ont, avec la mairie, « interrogé leur avocat sur l’opportunité de saisir la justice pour que de tels agissements puissent être sanctionnés ». Et de conclure : « Il est inacceptable qu’un individu puisse impunément et systématiquement déformer la réalité à sa guise pour abaisser la chose publique en général et la municipalité de Sarcelles en particulier. »