Casque colonial ou chapeau de feutre vissé sur la tête, l’archéologue passionné gratte inlassablement le sol au millimètre près, la plupart du temps sous un soleil de plomb, analyse et déchiffre des inscriptions étranges, identifie au premier coup d’œil des vestiges ou découvre des cités disparues… Nous l’avons rencontré au moins une fois au fil des pages ou confortablement assis devant un écran. Indéniablement présente dans l’imaginaire collectif, la figure de l’archéologue est souvent accompagnée de nombreux stéréotypes : de l’archéologue savant au profanateur de tombes, en passant par l’image de l’aventurier défricheur de sites inédits…

Avec Silence, on fouille ! L’archéologie entre science et fiction, le musée ARCHÉA propose une exposition originale qui aborde de façon très documentée et ludique les différentes représentations de l’archéologue dans les œuvres de fiction (films, bandes dessinées, romans, etc).

 

Album de bande dessinée Gim Toro I violatori di sepolcri, 2 août 1947, n°17 des aventures de Gim Toro, coll. D. Alexandre-Bidon © DR – Photo J.-Y. Lacôte.


 

Photographie de plateau du film Dans les griffes de la momie, de John Gilling, 1966 © Hammer Films –

 

Comment ces figures sont-elles apparues et quels sous-entendus véhiculent-elles ? Quel rapport entretiennent-elles avec la réalité de la pratique de l’archéologie ? Autant de questions que l’exposition se propose de traiter par le biais d’un parcours thématique en analysant la genèse, les évolutions et les significations de ces représentations. Seront ainsi évoqués l’archéologie scientifique et les figures qui y sont liées, l’archéologie fantasmée et enfin, l’archéologue et son rapport à la société. Pour illustrer le propos de l’exposition, de nombreux extraits et affiches de films seront présentés, ainsi que des textes, dessins et photographies, en parallèle d’objets archéologiques et de documents graphiques témoignant de l’évolution de la discipline. ARCHÉA bénéficie pour cette exposition du prêt de collections particulières et d’institutions publiques telles que la Cinémathèque française, la Bibliothèque nationale de France, le musée du Louvre ou encore le musée d’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye. De nombreux ateliers, des projections et des visites commentées viendront compléter le propos de l’exposition.

 

Tête du démon assyrien Pazuzu. Irak.Terre cuite. Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités Orientales © Musée du Louvre, Dist. RMN – Thierry Ollivier

 

 

 

 

Parcours de l’exposition :
Avec sa seconde exposition temporaire thématique, ARCHÉA invite le public à devenir de véritables archéologues de l’archéologie en menant une fouille sur les représentations populaires de cette science dans les œuvres de fictions : films, bandes dessinées, romans, jeux vidéos… L’exposition ne souhaite pas simplement pointer les aberrations scientifiques des œuvres de fiction ou leur absence de réalisme mais cherche à comprendre pourquoi s’est créé ce gouffre entre les représentations populaires de l’archéologie et la réalité de cette science. Quelles sont les principales représentations de l’archéologie dans la fiction ? À quelles sources les récits puisent-ils ? Ces images ont-elles évolué dans le temps ? Quels sous-entendus véhiculent-elles sur l’appréciation du rôle de l’archéologue par la société ? Quel rôle les archéologues ont-ils eux-mêmes joué dans la construction de cet imaginaire ? L’exposition répond à ces questions par un parcours thématique divisé en trois parties : alors que les deux premières sections évoquent les représentations nombreuses de l’archéologue scientifique et de l’aventurier, la dernière montre ce que ces personnages de fiction induisent de la considération de l’archéologue dans la société occidentale. Dans chaque partie, le visiteur pourra se plonger dans les nombreuses sources présentes pour illustrer le propos : extraits de films, de documentaires et de journaux télévisés, photographies de tournage, affiches de films, portraits d’archéologues, carnets de notes, planches de bandes dessinées, ouvrages, dessins… L’exposition s’adresse à un public familial : parents et enfants sont sollicités au cours du parcours avec la présence de plusieurs manipulations ludiques leur permettant d’approfondir la recherche. La scénographie se base sur une atmosphère qui fait référence au cinéma (présence de sièges de metteurs en scène, ambiance sombre, montages d’extraits audiovisuels) et permet ainsi de plonger le visiteur dans un environnement qui éveille la curiosité.

A l’occasion du premier weekend d’ouverture de l’exposition, l’ensemble Kosmofony viendra interpréter le dimanche 15 avril au musée, des musiques de films en lien avec l’archéologie et les thèmes de l’exposition.
Deux représentations sont prévues : à 15h et à 16h30.

3,50 € / 3 € résident CCRPF.
Autres tarifs sous certaines conditions.
Gratuité pour les -26 ans et +65 ans et le 1er dimanche du mois pour tous.
L’entrée donne accès dans la journée aux différents pôles d’ARCHÉA, musée et sites archéologiques, exposition permanente, exposition temporaire, et visites commentées comprises.

Musée ouvert du mercredi au vendredi de 13h30 à 18h ; les samedis, dimanches et jours fériés de 11h à 18h. Fermé les lundis et mardis.

56 rue de Paris – 95380 Louvres
Tél. 01 34 09 01 02
archea-info@roissy-online.com
www.archea-roissyportedefrance.fr