Si la droite a repris le Conseil général du Val-d’Oise à la gauche, le patron des socialistes dans le Val d’Oise, Dominique Lefebvre, tient à rappeler que la majorité des électeurs se sont prononcés en faveur des candidats de gauche, qui ont réuni 50,13% des suffrages contre 40,93% pour l’UMP et 8,93% pour le Front national. En plus de l’abstention massive, le maire de Cergy estime que « ce scrutin a été aussi marqué […] par une forte « porosité » entre les électeurs de l’UMP et ceux du Front National qui ne manque pas d’inquiéter. » « La campagne conduite par la droite valdoisienne qui n’a pas hésité à reprendre les thèmes de campagne du FN et qui, pour obtenir un report massif des voix du FN sur ses candidats au second tour a refusé de prendre position dans les duels entre les candidats républicains de gauche et le FN, a certes permis à l’UMP de reprendre la majorité mais cette victoire est celle du déshonneur », ajoute-t-il.

 Avant toute chose, Dominique Lefebvre tient à féliciter les candidats de la gauche. Saluant les dix victoires, et en particulier celles de Nelly Léon sur le canton d’Herblay et de Jean-Pierre Béquet dans la Vallée du Sausseron, qui « n’ont toutefois pas été suffisantes pour garder une majorité de gauche au sein de l’assemblée départementale », le patron des socialistes parvient à rester positif : « un résultat historique à Montmorency » (49%), de bons résultats « dans des cantons difficiles » pour Jacqueline Maigret et les trois candidats d’Europe Ecologie Les Verts soutenus par le PS Michel Vampouille, Patrick Planche et Christiane Rochwerg.

 

L’analyse du scrutin

Sur l’abstention, Dominique Lefebvre estime que « l’enjeu du scrutin n’a pas été compris par les électrices et les électeurs » notamment « dans les villes et les quartiers populaires ». « Cette abstention massive témoigne surtout d’une défiance profonde de nos concitoyens vis-à-vis de la politique, une défiance qui interpelle toutes les formations politiques », développe le patron du PS 95. Par ailleurs, il note la « forte poussée » du FN dans le Val d’Oise comme dans le reste du pays mais également « une forte « porosité » entre les électeurs de l’UMP et ceux du Front National qui ne manque pas d’inquiéter. » Enfin, le refus de prendre position à l’entre-deux tours dans les duels PS – FN amène le premier secrétaire fédéral a qualifié la victoire de la droite de « celle du déshonneur ».

 

« Le combat continue »

« Nous serons donc extrêmement vigilants et jugerons cette majorité de droite sur ses actes, en particulier sur les choix qui seront les siens dans le domaine social, dans le domaine du logement, dans celui de l’éducation et sur le plan des solidarités », poursuit-il. Si les socialistes assurent qu’ils tireront « avec responsabilité et humilité les leçons de ce scrutin », ils se tournent déjà vers les prochaines échéances électorales (Sénatoriales, Présidentielle et Législatives…) « en ayant le souci de répondre par nos propositions aux attentes de nos concitoyens pour plus de justice et de respect ».