Le Conseil municipal de Gonesse a adopté le 25 novembre dernier une motion en faveur du maintien de l’agence de la Caisse Primaire d’Assurance Maladie (CPAM) du Val d’Oise dans la ville. Selon la municipalité, l’institution menacerait de quitter la commune si de nouveaux locaux en centre ville ne sont pas gracieusement mis à sa disposition. Inacceptable pour les élus de la majorité. Mais cette version est contestée par la CPAM.

 La Caisse Primaire d’Assurance Maladie du Val d’Oise restera-t-elle à Gonesse ? C’est le souhait des élus majoritaires de la ville qui ont voté le 25 novembre dernier une motion dans ce sens. Problème, la CPAM souhaiterait, selon les élus, bénéficier de locaux en centre ville mis gratuitement à sa disposition. Dans le cas contraire, elle menacerait de quitter Gonesse. Une demande qui passe mal chez les élus qui rappellent que « la ville a acceptée d’héberger [la CPAM]à titre gracieux de manière provisoire depuis le 20 novembre 2009 par voie de convention d’occupation ». Depuis, celle-ci a été renouvelée à deux reprises, ne laissant à la charge de la CPAM que « les consommations de fluides ». La commune de Gonesse reproche à la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de vouloir agir au détriment d’une collectivité territoriale. « Un service public national sous la tutelle de l’Etat ne peut pas faire peser sur les collectivités territoriales la charge financière de sa gestion immobilière. Il n’est pas normal que la CPAM refuse de s’acquitter d’un loyer », insiste la ville. Un rassemblement, à la demande du maire, est d’ailleurs prévu ce mardi devant les locaux de la CPAM.

« Nous n’avons jamais demandé la gratuité »

Interrogée par téléphone, la CPAM du Val d’Oise a tenu à contester toute notion d’ultimatum. Expliquant que la Caisse Primaire d’Assurance Maladie de Gonesse recherche de nouveaux locaux, elle a insisté sur le peu d’infrastructures susceptibles d’accueillir les nouveaux bureaux. « Nous recherchons de nouveaux locaux, mais il est très difficile d’en trouver adaptés à Gonesse ». Et d’ajouter : « nous n’avons rien trouvé sur le marché privé, et lorsque nous avons demandé à la mairie si elle possédait des locaux, les tarifs étaient plus élevés que le prix du marché ». La CPAM insiste sur un point : « Nous n’avons jamais demandé la gratuité ». Manifestant sa volonté de rester à Gonesse, la Caisse Primaire d’Assurance Maladie renvoi la balle dans le camp de la commune de Gonesse. « Nous sommes dépendants de la mairie, nos conventions courent jusqu’au 20 mai ».