Le canton de la Vallée du Sausseron est l’un des 19 cantons renouvelables en mars prochain. Un canton qui rassemble douze communes du Vexin et un peu moins de 18 000 habitants. L’un des plus petits donc par sa démographie mais aussi l’un des plus importants, et donc l’un des plus scrutés, pour l’avenir de l’assemblée départementale. Deux enjeux à cela : d’une part la succession de Gérard Claudel (DVD), conseiller général depuis 1985; et d’autre part, le duel qui s’annonce entre deux poids lourds de la politique locale : le socialiste Jean-Pierre Becquet, maire d’Auvers-sur-Oise (chef-lieu du canton), et la conseillère régionale Stéphanie Von Euw (UMP). Un duel attendu auquel aimerait bien se mêler d’autres « petits » candidats. C’est le cas pour la conseillère municipale d’Auvers, Claire Houbert, qui lançait sa campagne ce lundi. Présentation et interview de cette candidate qui refuse de choisir entre droite et gauche.
Aux côtés de Claire Houbert sur la photo, un chef d’entreprise, une juriste de formation et même un artiste plasticien. Une équipe aux sensibilités politiques différentes, avec notamment quelques personnalités de droite, mais un point commun qui les a fait rejoindre la candidate d’Alternative Citoyenne : combattre le clivage gauche-droite. « Les deux s’opposent de la façon la plus frontale et le spectacle de l’assemblée départementale est souvent consternant. » Pour appuyer son constat, Claire Houbert prend en exemple les cas Robert Daviot et Alain Leikine. Deux épisodes, qui elle l’avoue, l’ont encouragée à se lancer dans cette élection cantonale, sûre qu’une place existe pour des élus indépendants au sein du Conseil général.
Proche de l’héritage de Gérard Claudel
D’ailleurs entre droite et gauche, la réalisatrice audiovisuel de profession refuse tout simplement de choisir un scénario, même si elle déclare se sentir plus proche de l’héritage de Gérard Claudel, conseiller général (DVD) du canton depuis 1985. Si elle est élue, la candidate veut pouvoir travailler avec n’importe quelle majorité en place. Une position difficile à tenir ? « Bien sûr les pressions existent, je les ressens déjà aujourd’hui… Mais ça fait partie du jeu politique et puis les pressions il suffit d’y résister. »
« Stéphanie Von Euw, politiquement c’est vide »
Une position de trublion qui plaît à Claire Houbert et qu’elle exerce déjà depuis trois ans comme élue d’opposition au conseil municipal d’Auvers-sur-Oise après avoir réuni 14% des suffrages à l’élection de mars 2008. Son principal adversaire : le maire socialiste Jean-Pierre Becquet, qu’elle retrouvera donc sur sa route pour ces élections cantonales. « Mon engagement pour cette élection ne doit pas se résumer à mon opposition au maire mais s’il veut faire du canton et plus largement du Parc Naturel régional du Vexin une copie de ce qu’il a fait à Auvers, alors j’y vois une motivation encore plus importante pour l’affronter ». Adversaire de la gauche ou de la droite? Là encore, cette femme de 45 ans tient à son indépendance. Résultat, elle n’est pas beaucoup plus tendre avec la candidate UMP Stéphanie Von Euw. « Sa candidature est un parachutage inadmissible. Pour elle, c’est juste une opportunité en vue de l’élection des conseillers territoriaux en 2014. Politiquement c’est vide. »
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Bonjour
L’idée de s’opposer à JP Béquet me plait bien, il est vraiment temps de voir enfin des groupes d’oppositions à Auvers sur Oise. Mais de voir une personne dynamique comme Claire Houbert s’entourer de personne qui on un passé lourd comme G Arnaud et E Stievenart lors des dernières municipales cela m’étonne d’elle.
Je leur souhaite bonne chance pour l’avenir.
Un Auversois
Oui C. Houbert est une personne dynamique, intelligente et ambitieuse (dans le bon sens du terme) qui a su, justement, rallier autour d’elle des personnalités singulières, peut être au passé « lourd », mais ce qui peut quelquefois signifier aussi une longue expérience et de la réflexion. Un changement de position peut être un gage d’intelligence, de compréhension et d’ouverture (si ce n’est pas de l’opportunisme).
Je peux constater à Auvers que l’équipe aux manettes depuis 20 ans n’a fait que brosser son électorat dans le sens du poil, sans projet ambitieux sur le long terme, c’est de la gestion à la petite semaine, au fur et à mesure des opportunités de subventions…. La ville a un très gros endettement généré par des réalisations très discutables. De plus, les rues sont sales et mal entretenues, le mobilier urbain et signalétique médiocres, la ville perd petit à petit de son caractère original, la densification annoncée du centre ville y contribuera, les impôts locaux sont parmi les plus élevés ; dans le logement social ? : presque rien depuis 20 ans, le foncier possible s’en est allé à des investisseurs privés…. Et on voudrait rattraper le temps perdu ? parce que la loi SRU agit comme un père fouettard.
Oui les touristes viennent toujours grâce à l’histoire artistique de la ville, mais ce passé n’est plus qu’un leurre alors qu’il pourrait au contraire stimuler et impulser un projet culturel d’envergure à Auvers. Le projet d’hôtel est devenu l’Arlésienne…
Je souhaite aussi bonne chance à cette équipe aux prochaines cantonales.
Une autre citoyenne d’Auvers