Les maires socialistes d’Argenteuil, Eaubonne et Gonesse tirent la sonnette d’alarme sur l’avenir de leur hôpital dans leur ville. Lors d’une conférence de presse, ils ont dénoncé la politique gouvernementale et le projet de loi porté par la ministre de la Santé Roselyne Bachelot.

« L’hôpital public risque l’asphyxie, il a besoin d’oxygène » voilà en substance le message délivré par Philippe Doucet, François Balageas et Jean-Pierre Blazy. Aujourd’hui la quasi-totalité des hôpitaux publics du Val d’Oise se trouve dans le rouge. En 2008, leur déficit global est estimé à 24 millions d’euros pour le département. Un seul d’entre eux prévoit des bénéfices : celui de Taverny qui est spécialisé dans la convalescence de patients en cardiologie et pneumologie. Les hôpitaux de Gonesse et Marines projettent pour 2008 l’équilibre. Tous les autres sont déficitaires avec des trous plus ou moins importants. Ils vont de 11,3 millions pour celui de Pontoise à 390 000 € pour celui de Saint-Martin du Tertre. Pour voir l’ensemble des résultats de gestion, cliquez ici.

 

Des hôpitaux arrivés « à la limite de leurs efforts »

Si la somme des déficits des établissements val-d’oisiens est moindre en 2008 (-24M€) qu’en 2007 (-26,7M€), les élus estiment que la situation ne devrait pas s’améliorer en 2009. En cause l’augmentation générale des coûts et le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires » de Roselyne Bachelot, qui permettrait aux cliniques d’assurer certaines missions de service public. « Une concurrence déloyale » estiment les maires socialistes. Pour eux, la poursuite des économies dans l’hôpital public n’entraînerait qu’une baisse de la qualité des soins. Ils demandent donc au gouvernement de revoir ses objectifs.

 

Adrien Hilpert