Infirmières, secrétaires médicales, et agents administratifs seront en grève jeudi après-midi. Le syndicat autonome, majoritaire à l’hôpital René-Dubos de Pontoise, attend un rassemblement d’au moins 500 personnes. Les salariés refusent la suppression de 170 postes d’agents, et de 15 médecins.

Plusieurs centaines de salariés seront mobilisés ce jeudi pour exprimer leur inquiétude sur l’avenir du centre hospitalier. Les employés prévoient une grève de trois heures, puis une marche jusqu’aux grilles de l’hôtel de ville. Objectif, obtenir des crédits auprès du député-maire (UMP) de Pontoie, Philippe Houillon, et également président du conseil d’administration de l’hôpital. « L’intérêt d’aller dans la rue est aussi de montrer aux usagers que des problèmes existent, car notre système de santé publique se dégrade », souligne Maryline Bureau, du syndicat autonome.

Un défcit de 11 millions d’euros

« Nous ne sommes ni responsables ni coupables de ce déficit. C’est le résultat d’une mauvaise gestion de la part de notre direction. Il y a 10 ans, l’hôpital enregistrait un éxcédent budgétaire de 10 millions d’euros. Nous refusons de faire plus avec moins d’agents », indique Yann Le Baron, infirmier en réanimation. Avec la manifestation du 25, les soignants pontoisiens espèrent bien déclencher un effet domino. « L’hôpital va mal un peu partout. Il suffit de regarder tout proche de nous, à Eaubonne-Montmorency et à Argenteuil, où les conditions de travail et les prestations de soins se sont détériorées », rappelle Maryline Bureau.

C.O