Alexandre Simonnot vient d’être condamné par le tribunal de Pontoise à 1 000 euros d’amende et 9 000 de dommages et intérêts envers la mairie pour avoir déchiré le 2 décembre 2006 un préservatif géant érigé sur l’obélisque à l’entrée de la ville. Le conseiller municipal de Taverny se dit « écoeuré et scandalisé par ce verdict ».

 Le maire de Taverny, Maurice Boscavert, a fait ériger sur l’obélisque de la ville un préservatif géant de 11 mètres de hauteur le 2 décembre 2006, au lendemain de la journée mondiale de lutte contre le SIDA. La municipalité a déboursé 7 500 euros pour ce geste symbolique, qui visiblement n’a pas été apprécié par tout le monde. Le soir même de sa mise en place, Alexandre Simonot gare sa voiture à côté du monument. Il descend de son véhicule et crève l’objet à l’aide de ses clés, avant de repartir. Manque de chance pour le conseiller municipal FN, il est aperçu par un employé de la mairie qui a relevé sa plaque d’immatriculation.

 

« Une obscénité pornographique »

Dans un communiqué, Alexandre Simonnot déclare « ne plus croire en la justice de son pays. » Son geste envers cette « obscénité pornographique qui constituait, de toute évidence, un attentat à la pudeur et un objet de scandale pour les jeunes enfants », a été condamné fermement par le tribunal de Pontoise. Le conseiller frontiste doit verser 1000 euros d’amende et 9000 euros de dommages et intérêts à la mairie.

 

Pour Alexandre Simonnot, ce jugement condamne « la pudeur, les bonnes mœurs et la morale publique ! » Ce membre du Comité Central du Front National va même beaucoup plus loin, parlant de victoire « de l’anti-France et des obsédés sexuels ». Les juges de Pontoise apprécieront…

 

Cette décision de justice fait visiblement sortir Alexandre Simonnot de ses gonds, qui s’emporte sans doute plus qu’il ne faut. « Les magistrats de Pontoise porteront donc la lourde responsabilité de la décadence morale et de la déliquescence des mœurs dans notre Département.  Qu’ils ne s’étonnent plus de voir se multiplier les crimes et délits à caractère sexuel dans notre société, ils en seront directement responsables » avance-t-il dans son communiqué. Avant de poursuivre : « c’est, aujourd’hui, une victoire pour l’anti-France, les ennemis de la Famille et les obsédés sexuels ! Mais que ces derniers se rassurent : ils ont remporté une bataille mais de gagneront jamais la guerre qu’ils ont déclarée à la France, fille aînée de l’Eglise. »

 

Malgré le verdict, le conseiller municipal de Taverny s’estime innocent et annonce qu’il recommencera son action si Maurice Boscavert réitérait une telle « provocation ». Avant de conclure : « seule la Justice Divine me rendra raison et punira très sévèrement ceux qui m’ont condamné, car c’est moi, l’accusé, qui aurait dû les juger ! »
Adrien Hilpert