En visite à Sarcelles, le candidat de la gauche anti-libérale a exprimé son désaccord avec la politique du gouvernement en matière de rénovation urbaine. Pour résorber la crise du logement dans l’hexagone, le candidat altermondialiste est favorable à un vaste programme de réhabilitation, plutôt qu’à des démolitions-reconstructions.

Le logement en banlieue… c’était le thème soulevé, mardi après-midi, par le candidat altermondialiste à l’élection présidentielle. Comme terrain de jeu, José Bové a choisi Sarcelles, là où 6000 personnes sont en attente d’un appartement. Ce dernier a apporté son soutien aux membres du collectif AC, qui se batttent contre la flambée des loyers et les démolitions. Un sujet d’actualité dans la deuxième ville du département, à l’heure où l’Etat vient de donner son feu vert à un programme de réhabilitation du Gand Ensemble, piloté par l’Agence nationale de rénovation urbaine. Au total, 240 millions d’euros alloués dans les cinq prochaines années. Des logements neufs vont sortir de terre, mais avec à quel prix ? Selon la municiplaité, les loyers devraient connaître une hausse de l’odre de 40 euros. Intolérable selon José Bové, qui veut mettre la politique du logement social, au coeur de la campagne présidentielle.

"Il faut refuser de détruire des logements sociaux… En réalité on chasse les gens "
« Il faut refuser de détruire des logements sociaux, sous prétexte de la vétusté. En réalité on chasse les gens puisque pour 1000 logements détruits, 300 sont en moyenne reconstruits. Il faut réhabiliter les logements, à partir de l’isolation et de la protection phonique, pas simplement pour une question de confort, mais pour une question d’économie, car dans beaucoup d’endroits, les Français dépensent plus dans les charges que dans leur loyer ».
Quant à la manière de débloquer des moyens, l’ancien porte-parole de la confédération paysanne a trouvé une cagnotte : « il faut empêcher la privatisation du livret A imposée par Bruxelles, car cela enlèverait une manne financière de 115 milliards d’euros pour financer le logement social dans le pays ».

A Sarcelles les premiers coups de pioches seront données avant l’été. Le chantier de rénnovation urbaine concerne la réhabilitation de 1300 logements, et la démolition 540 autres. En contrepartie, plus de 800 seront construits pour reloger les loctaires concernés.

Christophe Obry
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