Les élus se sont opposés en vain au nouveau plan d’exposition au bruit (PEB) qui se traduira, selon eux, par davantage de nuisances aériennes et freinera leur développement. Mardi, des élus PS et des représentants d’association de riverains tenaient une conférence de presse..

Les élus et riverains n’ont toujours pas digéré les résultats de l’enquête publique sur le projet de Plan d’exposition au bruit de l’aéroport de Roissy. Un avis favorable alors que 80 % des 127 communes concernées se sont prononcées contre. Même l’autorité de contrôle des nuisances aériennes a émis un avis défavorable. Ils s’attendent maintenant à un avis favorable du préfet de région qui devrait intervenir avant le premier tous de l’élection présidentielle. Mardi, des élus PS et des représentants d’association de riverains tenaient une conférence de presse.

Un chèque en blanc au développement du trafic aérien
Les élus estiment avoir tout à perdre : restriction de construction et explosion des nuisances. Pour eux, valider ce PEB revient à signer un chèque en blanc au développement du trafic aérien. « Les experts nous annonçaient en 1996 un plafonnement acceptable à 540 000 mouvements d’avions. On y est déjà ! », affirme Didier Arnal,  Président du groupe PS au Conseil général.

"750000 mouvements d’avions en 2014"
« Avec une progression du trafic de 4 %, on sera à 750000 mouvements d’avions en 2014 », rebondit Michel Tournay, Président de l’association de riverains AREC Plaine de France. Face à la menace d’un trafic exponentiel, le député PS du Val-d’Oise Jean-Pierre Blazy veut établir des gardes fous. Il a rédigé une proposition de loi dans ce sens:  « Le principe du plafonnement doit être arrêté pour chacun des grands aéroports français. Il serait négocié au niveau local et révisé tous les 5 ans».

Vers un recours en annulation
La principale association de riverains (Advocnar) s’apprête à déposer un recours contre le projet de PEB. "Si le ministre donne son accord et le préfet de région signe la mise en place du PEB, nous déposerons un recours en annulation", annonce Pascal Machuron, Président de l’Advocnar qui invite les 127 maires des communes concernées par le PEB à faire de même.


Olivier ZANETTA