Face à la menance Bayrou, le patron de PS 95 veut réaffirmer le clivage gauche-droite. Objectif : absorber les voix des électeurs de gauche, tentés par un vote Bayrou au premier tour.

Alors que dans les sondages les écarts se resserrent entre les trois principaux prétendants à la présidence de la république, Nicolas Sarkozy (UMP), Ségolène Royal (PS), et François Bayrou (UDF), le patron de la fédération départementale, Dominique Lefebvre (notre photo), a dévoilé le calendrier des meetings et réunions publiques à venir en vue d’un soutien massif à la candidate socialiste.

Delanoë et DSK à la rescousse à Cergy
A quelques encablures du premier tour de l’élection présidentielle, marquée aujourd’hui par une nouvelle phase de la campagne électorale, avec l’annonce par le Conseil constitutionnel des douze postulants à l’Elysée, le parti socialiste du Val-d’Oise révèle sa stratégie. Au programme tois grandes manifestations dans le but d’apporter un soutien indéfectible à la candistae socialiste, Ségolène Royal. A noter la venue le 4 avril prochain de Domique Strauss-Khan à Bezons, suivi d’un débat à Gonesse avec le co-fondateur du NPS, Vincent Peillon, le 10 avril à Gonesse. La série s’achèvera le 18 avril, soit quatre jours avant le premier tour, avec cette fois-ci la participation du maire de Paris, Bertrand Delanoé, lors d’un meeting à Cergy au gymnase des Roulants.

Battre la droite
Principale inquiétude ces derniers jours pour le responsable du PS Val-d’Oise, Dominique Lefebvre, la percée dans les sondages de François Bayrou (UDF), qui vient mordre sur l’électorat de gauche non-convaincu par la candidature de Ségolène Royal. « Nous allons dans les prochains jours distribuer 300 000 tracts dans le département, afin de lever les ambiguités sur la candidature de François Bayrou, pour montrer que le candidat centriste est à droite », indique le patron du PS local. A 34 jours du premier tour, on s’inquiète dans les rangs socialistes d’une éventuelle non-participation du parti socialiste au deuxième tour du srcutin présidentiel. Dominique Lefebvre n’évoque pas cette hypothèse et préfère tirer à boulets rouges sur François Bayrou, en repositionnant le débat dans un clivage gauche-droite : « voter Bayrou, c’est procéder un à un arbitrage interne à la droite. Toute la carrière du candidat centriste est à droite. Avec Bayrou c’est le retour de la cohabitation, au pire une 4è République, avec une majorité difficile à extraire. Notre problème à nous, c’est d’expliquer que le changement c’est avec Ségolène Royal ».

Christophe OBRY