Lors du conseil municipal du 15 février, les représentants de l’association cultuelle des musulmans d’Éragny ont enfin trouvé satisfaction. La commission communale a rendu son rapport quant au futur lieu de culte.

Au revoir Dix Arpents

C’est dans le quartier des Fonds, rue Claude Bernard que les musulmans vont désormais prier. Depuis quelques années, ils occupaient la maison de quartier des Dix Arpents pour les prières du vendredi. D’autres salles, comme celle des Calandres, étaient mises à leur disposition pour les fêtes. Mais il fallait jongler avec les différents événements culturels.
La solution de l’atelier municipal ravit les membres de l’association cultuelle des musulmans d’Éragny. Même si certains riverains ont exprimé quelques réserves quant aux nuisances de stationnement que cela pourrait engendrer, le projet a été voté avec seulement un vote contre et trois abstentions. « Dominique Gillot, le maire, a suspendu le conseil municipal pendant un instant pour que les riverains puissent s’exprimer sur le voisinage de cette salle de culte. Avec le stationnement, l’autre préoccupation est d’être sûr qu’aucun fond public ne serait engagé dans la remise en conformité de l’endroit » explique Olivier Bobichon directeur de cabinet du maire.
C’est là-dessus que s’est penchée la commission communale chargée d’examiner le dossier. Elle a conclu que le principe de laïcité serait bien respecté et que le financement n’intégrerait aucun fond public. Pour le reste l’association devra payer un loyer symbolique et prendre à sa charge les travaux de mise en conformité.

Un grand pas en avant

Les préconisations de la commission communale ont été votées à l’unanimité. Chacun étant d’accord pour admettre que les musulmans doivent bénéficier d’un lieu de culte. Ce vote est le premier pas vers la concrétisation du projet. « Les principes ont été fixés. Maintenant, il faut que la charte sur les modalités d’utilisation de cette salle soit concrétisée et contre-signée par le préfet » continue Olivier Bobichon.
Les musulmans ne pourront donc pas utiliser leur nouvelle salle tout de suite. Car les travaux de réhabilitation vont certainement aussi prendre un peu de temps. En tout cas, les membres de l’association sont d’accord pour prendre en charge les frais engendrés. « Nous en avons bien sûr discuté avec eux, les travaux entrent dans leur budget » conclut Olivier Bobichon.

Les seuls à se plaindre de cette situation sont les riverains. Ils auraient aimé être avisés par le maire. Pourtant, les nuisances qui devraient être engendrées par la pratique du culte ne devraient pas être plus gênantes que celles causées par une sortie d’église le dimanche. D’autant que le quartier n’est pas le plus fréquenté de la commune.

Agata MADENSKA
L’Echo-Régional