Le maire multiplie les bonnes intentions envers les deux communautés à l’approche des élections municipales, prévues en mars 2008.

À l’approche des élections municipales, le maire d’Arnouville-lès-Gonesse est aux petits soins pour les communautés arménienne et chaldéenne. Samedi soir, en présentant ses vœux, l’édile a débuté son discours en les mettant à l’honneur et on pouvait même voir un drapeau arménien accroché à côté d’un drapeau français dans la salle Charles-Aznavour.
 
Année de l’Arménie en France
 
« Arnouville, qui fut l’une des trois villes d’Ile-de-France à accueillir les Arméniens après le génocide de 1915 perpétré par le gouvernement turc, se devait de participer aux manifestations proposées par le président de la République en vue de célébrer l’année de l’Arménie en France », a-t-il expliqué devant près de trois cents personnes, dont de nombreux élus ainsi que Kude Nacachian, prélat des Arméniens pour Paris et l’Europe.
Après une présentation géographique et historique de l’Arménie, Michel Aumas a critiqué la Turquie pour ne pas avoir reconnu le génocide de 1915 : « Reste que pour les Arméniens et pour la diaspora, plus de quatre-vingt-dix ans après, la plaie causée par les 1 500 000 morts reste ouverte puisque la Turquie n’a toujours pas reconnu ce génocide (…) Pire, elle persiste dans son arrogance et ses positions négationnistes ».

 
Un génocide durant lequel les victimes n’étaient pas seulement arméniennes. « Rappelons qu’après nos amis arméniens, les Chaldéens, dont bon nombre de familles s’installent sur la commune et qui sont aussi chrétiens, avaient subi le même sort », a d’ailleurs souligné le maire, qui est par ailleurs fermement opposé à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.
 
Clientélisme
 
En ce jour du Noël arménien, Michel Aumas s’est particulièrement efforcé de rassurer les deux communautés : « Eh bien, les dirigeants turcs doivent savoir que les Arméniens et les démocrates que compte notre pays persisteront tant que les auteurs de ces faits, clairement établis par les historiens, ne les reconnaîtront pas ». Des propos pas anodins vu que les citoyens d’origine arménienne ou chaldéenne sont très nombreux à Arnouville-les-Gonesse.
Avec un tel discours, le maire a ainsi toutes les chances d’être reconduit dans les urnes en mars 2008.